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[Pierre GRINGORE].
Le Chasteua (sic), Damours. Nouvellemêt Compose. A lutilite de tous gentilz. Hommes, convoyteulx de choses honnestes.
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€3,000 - 4,000
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€12,106

Complete Description

[Pierre GRINGORE].
Le Chasteua (sic), Damours. Nouvellemêt Compose. A lutilite de tous gentilz. Hommes, convoyteulx de choses honnestes.

Lyon, en la maisõ de Frãçois Juste devãt nostre Dame de Confort, 1533. Plaquette petit in-8 étroit, maroquin rouge avec encadrement droit formé de deux doubles filets s’entrecroisant dans les milieux, dos à 5 nerfs orné, double filet intérieur, tranches dorées (Trautz-Bauzonnet).


Baudrier, Supplément I, p. 95, n° 21 // Bechtel, 335/G-241 // Brunet, II- 1745 // Gültlingen, IV, p. 202, n° 10 // Rothschild, I-597 // Tchemerzine- Scheler, III-524-b // USTC, 11071.


(40f.) / A-E8 / 33 lignes, car. goth. / 64 × 135 mm.


Cinquième édition en caractères gothiques.

Poète et facteur de mystères, auteur de pièces satiriques contre la société et la religion, publiciste officiel au service du roi Louis XII, Pierre Gringore (ca 1475-ca 1538) finira sa carrière d’écrivain à la cour du duc de Lorraine en produisant des ouvrages de piété.

Son premier écrit, Le Château de Labour, qu’il publia en 1499, est une imitation en rimes du Chemin de povrete et de richesse composé en 1342 par Jean Brugent. C’est un ouvrage en partie dirigé contre les femmes qui indique les écueils à éviter dans le chemin de la vie et qui s’achève par l’éloge du travail et de la peine. Gringore, pour illustrer ses propos, s’était servi de l’histoire d’un jeune marié, lui-même, déçu par son mariage, qui cherchait un sens à sa vie et se trouvait tour à tour confronté à divers personnages tels Souci, Besoin, Réconfort… Sur les conseils de Raison et grâce à Bonne volonté et Talent de bien faire, sa quête le conduira au château de labour.

C’est encore au désenchantement du mariage que se rapporte Le Château d’Amours. Deux personnages se croisent, l’un triste et mélancolique, revenant du château d’amours, l’autre y allant plein d’espoir et de joie. Malgré les conseils du premier, le second se rend au château, y reçoit un accueil gracieux, se croit enfin heureux mais finit par y trouver le désespoir et la mort.

L’ouvrage fut publié pour la première fois à Paris vers 1500 chez Simon Vostre, imprimé par Philippe Pigouchet. L’édition fut suivie de trois autres impressions parisiennes avant celle de François Juste à Lyon que nous présentons. Ce dernier ayant repris le texte de l’édition de Vostre, on trouve au dernier feuillet les noms de Pigouchet et Simon Vostre en acrostiche avant celui de Gringore.

Titre en rouge et noir avec caractères ronds et gothiques et encadrement architectural surmonté des mots Jesus Maria, vignette et marque de François Juste.

Très séduisant exemplaire finement relié par Trautz-Bauzonnet.


Provenance :

Comte Raoul de Lignerolles (?, II, 5-17 mars 1894, n° 881).

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