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[GEOFFROY à la grande dent].
Les FAITZ ク GESTES DES NOBLES CONQUESTES DE GEOFFROY a la grant dent seigneur de lusignen ク sixiesme filz de melusine et de raymondî cõte dud lieu.
Estimate:
€12,000 - €15,000

Complete Description

[GEOFFROY à la grande dent].
Les FAITZ ク GESTES DES NOBLES CONQUESTES DE GEOFFROY a la grant dent seigneur de lusignen ク sixiesme filz de melusine et de raymondî cõte dud lieu.

Paris, Jehan Trepperel, en la rue neufve nostre dame a lêseigne de Lescu de france, s.d. (vers 1530).

Petit in-4, maroquin bleu avec large encadrement droit formé de filets, roulettes et fers juxtaposés à motifs de pélicans, petits navires dorés aux angles, dos à 5 nerfs orné, doublure de maroquin cuivre avec reprise de l’encadrement, doubles gardes, tranches dorées (Chambolle-Duru).


Barbier, II-422 // Bechtel, 311/G-55 // Brunet, II-1536 et s. // Fairfax Murray, I-186 // USTC, 79177.


(46f.) / A6 (avec A3 chiffré F4), B-E4, F6, G-I4, K6 / 38 longues lignes, car. goth. / 121 × 174 mm.


Très probablement la plus ancienne édition de ce roman de chevalerie et sans doute le seul exemplaire connu.

Sixième fils de Mélusine et de Raymondin, comte de Lusignan, Geoffroy à la grande dent, après avoir fait quelques exploits en France, alla secourir ses frères contre les Sarrasins, dont son frère Guy, roi de Jérusalem. Après de multiples faits de guerre et de glorieuses victoires, notamment au siège de Ptolémaïde, il retourna en France et, ayant appris que son frère Froimond était devenu moine en l’abbaye de Mailleres, il fit brûler celle-ci. Condamné par le pape et par le roi de France à la réédifier, il s’acquitta de sa tâche en élevant un bâtiment plus beau que celui qu’il avait détruit. Cette édition, publiée par Jean II Trepperel, est restée inconnue à Brunet qui cite à tort la première édition de ce texte à Paris chez Jehan Bonfons, sans date (vers 1550-1560), ou à Lyon chez Olivier Arnoullet en 1549. On peut dater l’édition vers 1530 d’après le colophon au nom de Jehan (II) Trepperel et à l’adresse de la Rue Neufve Nostre Dame a lêseigne de Lescu de France. Quand elle ne porte que son nom, on situe la production de ce libraire, successeur de sa mère la veuve Trepperel, entre 1527 et 1532. Jean Bonfons ayant exercé son

activité de 1543 à 1566, il n’a pu publier son édition avant celle de Trepperel.

L’édition est ornée sur le premier feuillet d’un très beau bois représentant Geoffroy a la grant dent à cheval, le sabre levé, et de lettrines appartenant à plusieurs alphabets xylographiques.

Nous n’avons trouvé aucun autre exemplaire répertorié par les bibliographies et toutes les notices ne font référence qu’à cet exemplaire. Il a appartenu au baron Pichon qui a laissé une note autographe sur une garde indiquant l’erreur de Brunet et l’antériorité de cette édition, note en partie biffée peut-être par Jean Bourdel.

L’ouvrage aurait appartenu à la bibliothèque de Fernand Colomb et porte le fac-similé de l’ex-libris de la bibliotheca Colombina. L’ouvrage n’est pas mentionné par Harrisse dans son Excerpta Colombiniana mais il a fait partie de la bibliothèque Pichon qui fut vendue du 3 au 14 mai 1897 (n° 970) où il est indiqué qu’il provient de la bibliothèque Fernand Colomb. L’ouvrage est ensuite mentionné par Harrisse dans l’article qu’il publia à la suite de cette vente, dans lequel il lista les ouvrages provenant de la bibliothèque de Séville qui avaient été dérobés et vendus sous le manteau à Paris (Toujours La Colombine ! Paris, s.n., 1897). On notera que cet article fait mention d’un petit navire que le baron Pichon faisait parfois frapper sur les reliures de cette provenance, très certainement pour en rappeler l’origine, navire présent sur les plats de ce volume.

Enfin, la provenance Fernand Colomb est confirmée de manière quasiment certaine par la très habile restauration en pied du dernier feuillet. On sait que ce bibliophile avait pour habitude de noter, en pied du dernier feuillet de tous ses exemplaires, son prix d’achat et les circonstances de son acquisition. Dans ce volume, tout le bas du feuillet a été refait, très probablement pour faire disparaître cette notule.

Très bel exemplaire dans une reliure doublée de Chambolle-Duru.

Bas du dernier feuillet habilement refait avec reprise à l’encre de la dernière ligne.


Provenance :

Fernand Colomb (ex-libris en fac-similé « Bibliotheca Colombina »), baron Jérôme Pichon (ex-libris, 3-14 mai 1897, n° 970) et Fairfax Murray (étiquette, n° 186).

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