39
Jean-Auguste-Dominique INGRES (Montauban, 1780 - Paris, 1867)
Portrait de Madame veuve Philippe-Marie-Simon Marcotte
née Louise-Antoinette Ducloz-Dufresnoy, assise dans un fauteuil en trois-quarts, en 1825
Estimate:
€70,000 - 100,000

Complete Description

Portrait de Madame veuve Philippe-Marie-Simon Marcotte
née Louise-Antoinette Ducloz-Dufresnoy, assise dans un fauteuil en trois-quarts, en 1825
Crayon noir et rehauts de craie blanche

Signé, daté et dédicacé 'Ingres à son ami/ monsieur Marcotte/1825' en bas à droite

(Légèrement insolé)


Portrait of Mrs widow Philippe-Marie-Simon Marcotte, black chalk, signed and dated, by J.-A.-D. Ingres

10.08 x 7.64 in.

19.4 cm x 25.6 cm
Provenance:

Collection Charles Marcotte d’Argenteuil, jusqu’à son décès en 1864 ;

Puis par descendance ;

Collection Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1893 ;

Puis par descendance ;

Collection Madame Alexandre Legentil, née Marie Marcotte, jusqu’à son décès en 1920 ;

Puis par descendance ;

Collection Madame Marcel Pougin de la Maisonneuve, née Elisabeth Marcotte, fille de Joseph Marcotte, jusqu’à son décès en 1939 ;

Puis par descendance ;

Madame Claude Chavane, née Marie-Louise de la Maisonneuve ;

Puis par descendance directe

Exhibitions:

Dessins (d’Ingres) tirés de collections d’amateurs, Cahier 1, Salon des Arts-Unis, Paris, 1861 ( compte-rendu de Galichon, pas catalogué dans le livret)

Ingres, Ecole des Beaux-Arts, Paris, 1867, n° 372

Dessins de l’école moderne, Ecole des Beaux-Arts, Paris, 1884, n° 391

Bibliography:

Henri Delaborde, Les dessins de M.Ingres au Salon des Arts-Unis, « Gazette des Beaux-Arts », Paris, 1er mars 1861, p.267

Emile Galichon, Description des desins de M.Ingres exposés au Salon des Arts-Unis, « Gazette des Beaux-Arts, Paris, 15 mars 1861, p.357

Charles Blanc, Ingres, Paris, 1870, p.238

Henri Delaborde, Ingres, Paris, 1870, n° 361

Both de Tauzia, Musée National du Louvre, dessins, cartons, pastels et miniatures des diverses écoles exposés, depuis 1879, dans les Salles du 1er étage, deuxième notice supplémentaire, Paris, 1888, p.141

Catalogue de vente de Madame Pancoucke, Hôtel Drouot, Paris, le 16 juin 1893, sous le n° 11

Henry Lapauze, Les dessins de J.-A.-D. Ingres du musée de Montauban, Paris, 1901, p.267

Henry Lapauze, Les portraits dessinés de J.-A.-D. Ingres, Paris, 1903, n° 63, repr.

Arsène Alexandre, Jean-Dominique Ingres, Master of Pure Draughtsmanship, London, 1905, planche 17

André Beaunier, Ingres et Delacroix, « Kunst und Kunstler », VII, 10, Berlin, 1909, repr. d’après la gravure, p.449

Henry Lapauze, Ingres, Paris, 1911, p.286, repr. p.243

Louis Hourticq, Ingres, Paris, 1928, repr. PL. 60

Hans Naef, Ingres’ portraits of the Marcotte family, « The Art Bulletin », New York, décembre 1958, pp.336-345, fig.1

Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, Bern, Bentelli Verlag, 1980, tome V, n° 295, reproduit p.87

Comment:

Née à Toulouse en 1740, Louise-Antoinette Duclos-Dufresnoy épouse Philippe-Marie-Simon Marcotte (1742-1791) en 1769. Ce dernier est receveur des fermes en Picardie puis à Doullens (Somme), où naît Charles en 1773. Le frère de Madame Marcotte mère était notaire à Paris et conseiller privé du roi. Lorsque Philippe Marcotte meurt, il accueille sa sœur et ses huit enfants chez lui rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Femme de caractère, elle éleva seule et avec succès, après le décès de son mari, leurs huit enfants. Charles, très attaché à sa mère, demanda à Ingres son portrait après son retour à Paris en 1825. Ingres en fit une deuxième version, probablement pour le modèle, pour qui il avait le plus grand respect. Madame Marcotte est donc ici âgée de 85 ans, cinq ans avant sa disparition le 13 janvier 1830.

Dans une lettre adressée à Marcotte en novembre 1826, Ingres déclare : « Combien j’ai été affligé de l’état de votre respectable mère. Elle serait mienne que je ne pourrais l’aimer davantage. Elle est d’ailleurs si bonne, si excellente pour moi. Enfin, je ne puis assez vous dire, et vous le savez, que toutes les fois que je la vois, je me sens le cœur heureux et tout réjoui de sa vue par le respect et la tendresse, sentiments que jamais peut-être aucune autre personne qu’elle m’a fait éprouvé à ce degré. Vous me consolez, bien cher ami, de m’annoncer en même temps qu’elle va mieux, et j’espère qu’à cette heure elle est tout à fait bien. Dites-lui combien je l’aime et lui suis profondément attaché et respectueux, et surtout qu’elle veuille bien se conserver par tous les soins possibles d’elle-même pour l’amour de tous ses enfants et ses nombreux amis ».


Auctioneer

Matthieu FOURNIER
Auctioneer
Tel. +33 1 42 99 20 26
mfournier@artcurial.com

Contacts

Léa PAILLER
Sale Administrator
Tel. +33 1 42 99 16 50
lpailler@artcurial.com

Absentee & Telephone Bids

Kristina Vrzests
Tel. +33 1 42 99 20 51
bids@artcurial.com

Actions