Estimation:
€10,000 - €15,000
Sold :
€75,787
Lot details
La Présentation au temple
Lavis brun et rehauts de blanc sur trait de crayon noir, arrondi dans les angles
'PRESENTATION OF THE CHILD', BROWN WASH, WHITE HIGHLIGHTS, BLACK CHALK, BY MICHEL II CORNEILLE
Provenance:
Vente de la collection de Madame "X" ; Angers, Hôtel des Arènes, 25 novembre 1970, n° 22, repr. (comme de Jean Mariette) ;
Acquis à cette occasion par Jacques Thuillier
Comment:
Fils aîné de Michel Corneille l'Ancien, Michel II Corneille a été son élève puis celui de Pierre Mignard et de Charles Le Brun avant de partir à Rome de 1659 à 1663. Il fut reçu à l'Académie royale en 1673 et obtint de nombreuses commandes, principalement religieuses.
Le peintre a également laissé beaucoup de dessins, variant et mêlant les techniques pour définir aussi bien l'ensemble d'une composition que certains détails ou figures isolés. Ses dessins témoignent ainsi d'un goût certain pour les travaux sur papier et surtout des foisonnantes recherches de Corneille précédant la réalisation d'un tableau.
'La Présentation au Temple' en est un témoignage édifiant. Au moins quatre études d'ensemble dessinées, dont le dessin que nous présentons ici, précèdent en effet la réalisation du tableau définitif, aujourd'hui conservé dans les collections de la Résidence de Salzbourg (Fig.1).
Un dessin conservé dans les collections du musée de Besançon met en place les prémices de la composition, le temple est figuré par une colonne torse et les marches sur lesquelles s'avancent la Vierge et saint Joseph pour présenter l'Enfant au vieillard Siméon.
Ces éléments d'architecture sont repris dans une seconde étude se trouvant au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (Fig. 2). D'un trait vif et enlevé, le peintre a fixé les attitudes des principaux protagonistes de la scène.
Le dessin de la collection Jacques Thuillier, de grandes dimensions, constitue l'une des dernières étapes avant la réalisation sur toile : tout y est tracé avec beaucoup de minutie et de soin, rappelant l'apprentissage de Michel II Corneille auprès de Pierre Mignard. Dans une composition plus ambitieuse, le peintre a ajouté des personnages et remplacé les colonnes torses par un ordre ionique plus discret.
Le tableau final ne présente que peu de variantes avec notre dessin : seule la position de la prophétesse Anne tournant la tête vers les deux angelots surmontant le Christ, et la canne du mendiant au premier plan ont été modifiées. L'Enfant Jésus tourné vers sa mère a été découpé et rapporté sur le dessin, signalant ainsi l'important degré d'aboutissement de ce dessin, peut-être destiné à être présenté à un commanditaire.
La partie supérieure cintrée visible sur notre dessin a disparu dans le tableau de Salzburg. Nous ne savons pas quelle a été sa première destination mais il devait sans aucun doute orner un édifice religieux.
Le peintre a également laissé beaucoup de dessins, variant et mêlant les techniques pour définir aussi bien l'ensemble d'une composition que certains détails ou figures isolés. Ses dessins témoignent ainsi d'un goût certain pour les travaux sur papier et surtout des foisonnantes recherches de Corneille précédant la réalisation d'un tableau.
'La Présentation au Temple' en est un témoignage édifiant. Au moins quatre études d'ensemble dessinées, dont le dessin que nous présentons ici, précèdent en effet la réalisation du tableau définitif, aujourd'hui conservé dans les collections de la Résidence de Salzbourg (Fig.1).
Un dessin conservé dans les collections du musée de Besançon met en place les prémices de la composition, le temple est figuré par une colonne torse et les marches sur lesquelles s'avancent la Vierge et saint Joseph pour présenter l'Enfant au vieillard Siméon.
Ces éléments d'architecture sont repris dans une seconde étude se trouvant au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (Fig. 2). D'un trait vif et enlevé, le peintre a fixé les attitudes des principaux protagonistes de la scène.
Le dessin de la collection Jacques Thuillier, de grandes dimensions, constitue l'une des dernières étapes avant la réalisation sur toile : tout y est tracé avec beaucoup de minutie et de soin, rappelant l'apprentissage de Michel II Corneille auprès de Pierre Mignard. Dans une composition plus ambitieuse, le peintre a ajouté des personnages et remplacé les colonnes torses par un ordre ionique plus discret.
Le tableau final ne présente que peu de variantes avec notre dessin : seule la position de la prophétesse Anne tournant la tête vers les deux angelots surmontant le Christ, et la canne du mendiant au premier plan ont été modifiées. L'Enfant Jésus tourné vers sa mère a été découpé et rapporté sur le dessin, signalant ainsi l'important degré d'aboutissement de ce dessin, peut-être destiné à être présenté à un commanditaire.
La partie supérieure cintrée visible sur notre dessin a disparu dans le tableau de Salzburg. Nous ne savons pas quelle a été sa première destination mais il devait sans aucun doute orner un édifice religieux.
