4 pp. 173 x 110 mm, encre noire, papier vergé.
La correspondance entre Proust et Gustave Tronche (1884-1974), administrateur de la NRF introduit par J. Rivière en 1912 et qui le restera jusque peu après l'envoi de cette lettre en 1921, témoigne de l'intérêt constant de l'auteur pour l'édition et la distribution de ses œuvres. Dans cette lettre, il s'enquiert des nouveaux souscripteurs à l'édition de luxe de "A l'ombre des Jeunes filles en fleurs", dont Tronche lui a déjà envoyé la liste le 23 octobre 1920 : "Vous ne me tenez plus au courant des souscriptions aux Luxe, et comme vous vendez aussi aux Libraires, comment voulez-vous que je m'y reconnaisse"
Comme à son habitude, Proust multiplie les circonlocutions pour refuser une invitation, ici de rencontrer Jules Romains : " je suis dans une terrible passe de santé, en ce moment. […] Si par hasard dans la soirée j'étais en état, je viendrais un peu dans la soirée. Mais c'est si improbable que je vous prie de ne vous déranger en rien, si vous comptez sortir etc. Il n'y a pas une chance sur mille pour que je vienne, et si je venais (mais je ne viendrai pas) ce serait une promenade d'aller chez vous, et même si nous n'étiez pas là, cela ne m'aurait pas dérangé. "
Bibliogr. : Correspondance, éd. Kolb, t. XX, lettre n° 13 ; Bulletin Marcel Proust, n° 50, 2000 et n° 51, 2001 au sujet des deux importantes donations Tronche à Société des Amis De Marcel Proust en 1999 et 2001.