Carte grise française
Châssis n° 14035
Moteur n° 321097
- Provenant de la collection Albert Prost
- Chef-d'œuvre de Marc Birkigt
- Deux propriétaires en 74 ans
- Superbe état
- Modèle très rare
- V12 de 9,5 litres et 220 ch
Dans les années 1920, Hispano-Suiza est synonyme de perfection mécanique et de grand prestige. Les H6 B et H6C sont parmi les voitures les plus rapides de leur temps mais, à la veille de la Grande Dépression, les constructeurs se livrent une véritable surenchère dans le domaine du luxe. A côté de la Bugatti Royale, des marques comme Mercedes, Isotta-Fraschini, Rolls-Royce, Duesenberg ou Cadillac proposent des modèles de très haut de gamme. Pour tenir son rang, Hispano doit réagir. Marc Birkigt opte alors pour un V12 de grosse cylindrée, pour lequel il s'inspire des moteurs d'avion dont la marque équipe depuis de longues années les meilleurs appareils. D'une cylindrée de 9,5 litres, ce monument mécanique à soupapes en tête développe 220 ch et emmène la voiture à plus de 170 km/h, une vitesse époustouflante pour l'époque. Le châssis de la J12 Type 68 est à la hauteur, avec ses servofreins et ses amortisseurs réglables depuis l'habitacle. Merveille de performances, d'équilibre et de fiabilité, cette voiture est adaptée à chacun de ses clients et carrossée à l'extérieur. Présentée en 1931, la J12 sera produite à 120 exemplaires environ et restera sept ans en production, une belle longévité pour une voiture de ce prix !
L'exemplaire que nous proposons est né en 1934, et l'on connaît sa chaîne de propriétaires dès 1939, année où l'achète Nicolas Henri, transitaire dans le Vaucluse. La voitures est immatriculée à son nom le 26 mai 1939 avec le numéro 5915 ZA 4, comme l'atteste une déclaration de propriété datant de 1941. Un document à en-tête de la société Nicolas Frères indique que la voiture a été exposée au musée de Montlhéry en 1958, puis au Salon de l'Auto de Paris en 1964 et, enfin, au musée du Mans de 1964 à juillet 1965. Visiblement très attaché à cette voiture, Nicolas Henri ne s'en sépare qu'en 1969 et la cède à Albert Prost, très précisément le 8 janvier. La voiture prend alors l'immatriculation 95 QD 92.
En septembre 1969, la voiture est repeinte et des travaux portant sur la mécanique et l'électricité sont effectués. D'ailleurs, une facture de réfection de la pompe à eau montre que, à cette époque, le compteur kilométrique affiche 7 313 km. L'ensemble des chromes sont remis à neuf en 1970, et le radiateur est confié en 1971 à Chausson pour remise en état. Ensuite, les magnétos sont refaites en 2002.
Outre le fait qu'elle soit apparue en photo dans un article publié en 1983 dans le Fanauto n°182 sous la plume de l'historien Jacques Rousseau, un des derniers faits de gloire de cette voiture est d'être exposée au Salon de Genève 2006.
Albert Prost prend part de son côté à plusieurs rassemblements de voitures anciennes, comme le concours d'élégance de la rétrospective Lyon-Roanne-Vichy, en Juin 1971, ou encore le Rallye Torpédo reliant St-Etienne à Chalmazel. Selon ses filles, il s'agissait d'une de ses voitures préférée : "Elle atteignait 190 km/h avec la douceur et le confort d'une Rolls, c'était le temps béni où il n'y avait pas de radar," disait-il. D'après ce qu'il leur avait raconté, cette voiture aurait appartenu à André Dubonnet, petit-fils et héritier de Joseph Dubonnet, fondateur de la célèbre marque d'apéritif, et aurait parcouru le trajet Paris-Nice pour établir un record, ce qui expliquerait la présence du volumineux avertisseur monté à l'avant de la voiture, pour prévenir les piétons du passage du bolide.
Aujourd'hui, le compteur kilométrique affiche 12 702 km et la voiture se présente sous la forme d'une belle restauration ancienne bien conservée. La carrosserie est superbe, avec son allure de coach et ses portes ouvrant en vis-à-vis, dégageant bien l'accès à l'habitacle. A l'intérieur, elle présente une sellerie en drap beige en bon état, l'impressionnant tableau de bord à sept instruments propre à ce modèle, des garnitures en bois bien préservées et un étonnant poste de radio d'époque à lampes. Le compartiment moteur, d'une étonnante sobriété pour une telle mécanique, est de présentation impeccable.
N'ayant connu que deux propriétaires en 74 ans, cette voitures est une pièce exceptionnelle par son état de préservation. Il s'agit de plus d'un véritable chef-d'œuvre de Marc Birkigt pour Hispano-Suiza qui, contrairement à certaines de ses concurrentes, offre les performances hors du commun correspondant à sa mécanique, grâce en partie à la compétence d'Hispano-Suiza en matière d'aviation. Cette voiture est un sésame pour tous les événements classiques ou concours d'élégance de la planète, en plus du plaisir incomparable qu'apportera à son nouveau propriétaire sa mécanique puissante et raffinée alliée à son incomparable prestige.
Photos d'archives: Collection famille Prost
Merci de noter que ce véhicule est vendu sans contrôle technique.
French title
Chassis n° 14035
Engine n° 321097
- From the Albert Prost collection
- Masterpiece by Marc Birkigt
- Two owners in 74 years
- Superb condition
- Very rare model
- V12 of 9.5 litres and 220 bhp
During the 1920s, Hispano-Suiza was synonymous with mechanical perfection and grand prestige. The H6B and H6C were amongst the fastest cars of their generation but, on the eve of the Great Depression, other manufacturers were trying to outdo each other in the level of luxury they provided. Alongside the Bugatti Royale, marques such as Mercedes, Isotta-Fraschini, Rolls-Royce, Duesenberg and Cadillac all had deluxe models in their range. To hold its own, Hispano needed to respond. Marc Birkigt opted for a large V12 engine, inspired by aircraft engines the marque had long supplied. The monumental 9.5-litre engine with overhead valves developed 220 bhp and powered the car to over 170 km/h - an astonishing speed for that time. The J12 Type 68 chassis was of the highest quality, with servo-assisted brakes and dampers that could be adjusted from the cockpit. A balanced, reliable and high-performance marvel, the car was tailored to individual clients and bodied elsewhere. Presented in 1931, approximately 120 examples of the J12 were produced over a seven-year period. This was a long career for such a high-priced automobile!
The example on offer is from 1934, and its owners are known from 1939, when it was bought by Nicolas Henri, who was at that time living in Vaucluse. The car was registered in his name on 26 May 1939 with the number 5915 ZA 4, as confirmed by an ownership declaration dating from 1941. A document from the Nicolas Frères company indicates that the car was exhibited at the Montlhéry museum in 1958, the Paris Motor Show in 1964 and finally in the museum at Le Mans from 1964 to July 1965. Henri was clearly very attached to the car and didn't part with it until 1969, selling it to Albert Prost on 8 January. The car was then registered 95 QD 92.
In September 1969, the car was re-painted and work was carried out on the engine and electrics. An invoice for repairing the water pump shows that the odometer read 7,313 km at this time. The chromework was refurbished in 1970 and the radiator was sent to Chausson in 1971 to be renovated. The magnetos were overhauled in 2002.
As well as appearing in a photo for an article written by historian Jacques Rousseau, published in Fanauto n°182 in 1983, the car's most recent moment of glory was in 2006 when it was exhibited at the Geneva Motor Show.
Albert Prost took part in many classic car events, including the concours d'élégance at the Lyon-Roanne-Vichy retrospective in June 1971, and the Rallye Torpédo from St-Etienne to Chalmazel. According to his daughters, this was one of his favourite cars : " It could travel at 190 km/h with the smoothness and comfort of a Rolls, in the good old days before speed cameras, " he used to say. He told his daughters that this car is thought to have belonged to André Dubonnet, grand-son and heir of Joseph Dubonnet, founder of the well-known brand of aperitif, and would have taken part in the Paris-Nice to establish a record, explaining the presence of the enormous horn mounted at the front of the car, to warn pedestrians to stay well clear.
Today, the odometer records 12,702 km and the car is presented in a well-conserved condition following an earlier high quality restoration. The coachwork is superb, with doors opening outwards to provide good access to the passenger compartment. Inside, the beige fabric upholstery is in good condition, the impressive dashboard displays the seven dials correct for this model, the wood trim is well preserved and there is a wonderful old valve radio. The remarkably straightforward engine compartment is presented in impeccable condition. Having had just two owners in the last 74 years, the preserved condition of this car makes it an exceptional example. This Hispano-Suiza masterpiece by Marc Birkigt stood out from its rivals for its outstanding performance, provided by engineering that drew on the marque's experience in building aircraft engines. The car is a passport to all classic car and concours d'élégance events around the world, and it will offer its new owner power, sophistication and prestige, guaranteeing an enjoyment that is second to none.
Archives pictures : Prost Family collection
Please note that this car will be sold without technical inspection.