Carte grise française
Châssis n° 12779
Moteur n° SD13229
Carrosserie Vanvooren n° 2748
- Collection Volante
- Unique cabriolet Vanvooren sur ce modèle
- Trois propriétaires connus seulement
- État d'origine exceptionnel
- Moteur et carrosserie d'origine
- Ex Salon de Paris 1935 / Ex Serge Pozzoli
L'histoire de cette Alvis Speed Twenty est singulière, car elle s'est entièrement déroulée en-dehors de son pays d'origine. En effet, le châssis n°12779 a été livré en 1935 à Vanvooren, célèbre carrossier à Courbevoie, qui a réalisé un très élégant cabriolet exposé en octobre au Salon de l'Auto de Paris, au Grand Palais. Alvis suivait en cela l'exemple de Bentley dont les exemplaires commercialisés sur le continent sortaient souvent des ateliers de ce même carrossier. Très remarquée sur son stand parisien, la voiture était achetée par un homme de loi en vue, M. Georges Bourgeon d'Hubert. Une plaque encore rivetée sur la voiture rappelle qu'il résidait 144 boulevard du Montparnasse. La voiture était alors immatriculée 3317 DZ 75. Il la conservait pendant 30 ans avant de céder la belle anglaise à Serge Pozzoli en 1966, à l'âge de 80 ans. Ce dernier, collectionneur averti faisant partie des pionniers du genre, en Europe, et créateur du magazine Le Fanatique de l'Automobile la gardait jusqu'à son décès en 1992 et, comme elle n'était pas intégrée à la mythique vente aux enchères de la collection organisée par Maître Poulain, elle restait encore dans la famille. C'est en 2012, que sa nièce, Madame Marçais, décidait de la vendre par l'intermédiaire du charmant négociant britannique Brian Classic à son troisième propriétaire, Martin Waltz, collectionneur allemand, spécialiste de Vanvooren et gérant du Musée "Volante", à Kirchzarten près de Freiburg.
Il s'est alors lancé dans une restauration qui a duré trois ans mais, plutôt que de tout refaire à neuf, il s'est attaché à conserver le maximum d'éléments d'origine. En effet la voiture se présentait dans un émouvant état d'origine, comme ayant toujours été soigneusement utilisée. C'est ainsi que les restes d'une deuxième couche de peinture ont été enlevés avec une grande délicatesse à la spatule pour faire apparaître la première couche de peinture. La structure bois a été préservée et réparée là où c'était nécessaire. La carrosserie a été laissée en l'état, avec ses imperfections reflétant 80 ans d'existence, seuls les manques étant comblés. L'intérieur faisait l'objet des mêmes soins, le cuir déchiré étant recousu et préservé. Seuls les textiles ayant disparu ont été refaits, comme les tapis et la capote, dans les teintes d'origine. Ainsi, il est possible d'affirmer que 90% de la voiture est totalement d'origine, ce qui est exceptionnel.
Ce modèle est extrêmement rare : selon le Alvis Owner Club, 149 exemplaires de SD ont été produits, dont 59 étaient répertoriés dans les années 1990 comme ayant survécu. Sur ce total, un seul châssis a été carrossé par Vanvooren, et c'est celui que nous proposons. De plus on ne compte, tous carrossiers confondus, que 17 exemplaires de Speed Twenty SD cabriolets.
L'Alvis Speed Twenty faisait partie des voitures anglaises les plus raffinées et elle mêlait une certaine sportivité à une finition luxueuse. Sa ligne basse et racée dissimulait un six-cylindres 3 litres à soupapes en tête lui permettant d'atteindre 145 km/h. L'exemplaire que nous proposons, par sa rareté, son passé exceptionnel et son état d'origine sans équivalent, est sans doute l'un des plus désirables qui soient.
Les voitures de la collection Volante ont été très soigneusement suivies et conservées mais nous rappelons qu'il s'agit de voitures de musée qui n'ont que peu roulé ces dernières années et qui nécessiteront par conséquent une révision d'usage.
French title
Chassis n° 12779
Engine n° SD13229
Vanvooren body n° 2748
- Volante collection
- Unique Vanvooren cabriolet on this model
- Just three known owners
- Exceptionally original condition
- Original engine and body
- Ex Paris Motor Show 1935 / Ex Serge Pozzoli
This Alvis Speed Twenty has a very unusual history, having spent its entire life outside its country of origin. The chassis, n°12779, was delivered in 1935 to Vanvooren, the famous coachbuilder based in Courbevoie, who built a very elegant cabriolet for display at the Paris Motor Show in the Grand Palais in October of that year. Alvis were following the example of Bentley, who regularly marketed examples on the continent that had emerged from this coachbuilder's workshop. Having attracted much attention on the stand, the car was bought by a prominent lawyer, Mr Georges Bourgeon d'Hubert. A plaque still attached to the car tells us that he lived at 144 boulevard du Montparnasse and at that time it was registered 3317 DZ 75. He kept the handsome British automobile for 30 years before selling it to Serge Pozzoli in 1966, when he was 80 years old. Pozzoli, an astute purchaser and one of the early collectors in Europe, who founded of the magazine Le Fanatique de l'Automobile, kept the car until his death in 1992. It was not included in the legendary sale of his collection held by Maitre Poulain, but kept by the family until 2012 when his niece, Madame Marçais, decided to sell the car. This transaction was made through the charismatic British dealer Brian Classic, with the third and present owner, Martin Waltz, the German collector and Vanvooren specialist who had set up the " Volante " museum in Kirchzarten near Freiburg.
Waltz then embarked on a three-year restoration, with the aim not of making it look like a new car, but of conserving as many original parts as possible. The Alvis was actually in wonderfully original condition, having always been looked after meticulously. The remains of a second layer of paint were painstakingly removed with a spatula to reveal the original layer. The original wooden structure was preserved, having been repaired where necessary. The coachwork was then left in this evocative condition, complete with minor blemishes imperfections reflecting 80 years of careful use. Only where parts were missing, were they replaced. The interior has been attended with enormous attention to detail, and any rips in the leather were stitched and preserved. Only fabric that had disappeared was renewed, such as the carpets and the hood, in the original colours. Amazingly, 90% of the car remains completely original.
Moreover, this is a very rare model. According to the Alvis Owners' Club, 149 examples of the SD were produced, and during the 1990s it was reported that just 59 of these had survived. Of this total, just one chassis was bodied by Vanvooren, and this is the car on offer here. What's more, we estimate that there remain just 17 examples of the Speed Twenty SD cabriolets, all coachbuilders together. The Alvis Speed Twenty was one of the most sophisticated British cars of its day, mixing a touch of sportiness with a luxury finish. It slow and racy body hid a six-cylinder 3-litre OHV engine that powered the car to 145 km/h. Here is an example of this special car that offers rarity, a remarkable history and is in extraordinarily original condition, making it one of the most desirable of all.
The cars in the Volante collection have been extremely well looked after and conserved. However, it must be stressed that these are museum exhibits that have not been driven much in recent years, and will therefore require a routine inspection and service before use.
Photos © Fotozumbrunn / Unger
Martin Waltz & " The Volante Collection "
Né dans une famille d'amateurs d'art et entrepreneurs dans l'industrie automobile, il n'est pas surprenant que Martin Waltz ait développé dès son plus jeune âge une passion pour les automobiles anciennes. Pendant ses études de médecine, il ne parvenait pas à résister à une limousine Mercedes 220 noire de 1956 à vendre sur le parking de l'université, et commençait ainsi à acheter des automobiles et les entretenir lui-même. Sa passion s'orientait rapidement vers les voitures d'avant-guerre et sa fascination pour Vanvooren prenait naissance lors de la découverte d'une épave d'Hispano-Suiza, en Suisse, dans une arrière-cour. Il faisait l'acquisition de la voiture et se lançait dans une remise en état, surpris par la qualité de la carrosserie. Il s'étonnait également du peu d'informations disponibles sur Vanvooren et commençait ses propres recherches. En l'espace de huit ans, avec l'aide d'autres collectionneurs, de musée, d'historiens et d'archivistes de clubs, il créait un registre et des archives Vanvooren. Au cours de ces démarches, il avait l'occasion de croiser de nombreuses voitures carrossées par Vanvooren. En toute logique, il finissait par en acheter un certain nombre, constituant la plus importante collection du monde consacrée aux voitures de ce carrossier, avec neuf véhicules équipés d'une carrosserie Vanvooren (une voiture hippomobile et huit automobiles), de neuf marques différentes : Panhard & Levassor, Voisin, Alvis, Hispano-Suiza, Bentley, Bugatti, Rolls-Royce, Delahaye et Vanvooren.
Au début des années 2000, Martin Waltz possédait 40 voitures disséminées sur plusieurs sites, au sud de l'Allemagne. Il a commencé à réfléchir à la façon d'exposer sa collection dans le but d'illustrer l'art du style automobile. Finalement, en 2015, il ouvrait un musée abritant 45 voitures dont la moitié dataient de la période d'avant-guerre. Ce musée, dénommé "Volante", a attiré des milliers de visiteurs au cours de ces deux dernières années.
Avec le projet "Volante", Martin Waltz a pu mettre en avant l'intérêt qu'il portait aux savoir-faire anciens. Des années avant que la Fiva lance la "Charte de Turin", il s'attachait déjà à préserver le plus possible les composants et matériaux d'origine de ses voitures. Pour trouver l'équilibre entre le souci de préserver la voiture et celui de la faire rouler, il investissait presque un million d'euros dans la restauration de ses automobiles Vanvooren, n'ayant de cesse de trouver et d'améliorer les techniques permettant de respecter l'état d'origine et la conformité historique. Au fil des ans, il a constitué un réseau de spécialistes pour la préservation de ses voitures, et la qualité de leurs travaux est impressionnante.
Aujourd'hui, son musée attire des évènements qui réclament une surface plus importante. Par conséquent, Martin Waltz a pris la décision difficile de se séparer de sa collection de voitures carrossées par Vanvooren, ce qui va donner à de nouveaux amateurs l'opportunité, après une révision d'usage due à leur condition de voiture de musée, de développer leur propre appréciation de ce carrossier français très particulier. Martin Waltz lui-même va continuer à archiver et répertorier, tout en ayant un projet de livre sur le sujet.
Born into an art-loving family of entrepreneurs involved in the automobile industry, it is no surprise that Martin Waltz developed a love of old cars from a very young age. While studying medicine, he was unable to resist the black 1956 Mercedes-Benz 220 limousine spotted for sale in the university car park, and so began to buy and maintain cars himself. He soon developed a special attachment to pre-war designs, and his particular fascination for Vanvooren began when he discovered the ruins of a Hispano-Suiza in a back yard in Switzerland. He bought the car and began to restore it, astonished by the quality of the coachwork. He was also surprised to discover that there was very little information available about Vanvooren, and started to do his own research. Within eight years, with the help of owners, museums, historians and club archivists, he created a Vanvooren register and archive. During this period, he came into contact with a host of special Vanvooren-bodied cars. It is no surprise that he went on to buy many of them, which is how the biggest collection of cars by this coachbuilder, anywhere in the world, came into existence: 9 vehicles with Vanvooren coachwork (one carriage and eight cars), from 9 different manufacturers: Panhard et Levassor, Voisin, Alvis, Hispano-Suiza, Bentley, Bugatti, Rolls-Royce, Delahaye and Vanvooren.
By the 2000s Waltz owned over 40 cars, kept in different locations in south-west Germany. He began to think about how to display his collection in order to illustrate the art of automotive design. Eventually, in 2015 he opened a museum that housed 45 cars, half of which date from the pre-war period. The exhibition in the museum, called VOLANTE, has attracted thousands of visitors over the last couple of years.
With the VOLANTE project, Waltz was able to showcase his special interest in old craftsmanship. Years before the FIVA launched the Charta of Turin, he worked as a pioneer in preserving as much as possible of the original material and parts of his cars. To provide the balancing act between originality and roadworthiness Waltz invested nearly 1 million euros in restoring his Vanvooren cars, always trying to find and improving the best ways back to originality and historical correctness. Over the years he created a network of specialists for the preservation of his cars, and the quality of their work is impressive.
Today, his museum space is attracting large-scale events that require more room. Consequently, Waltz has taken the difficult decision to part with his collection of Vanvooren-bodied cars, which will provide an opportunity, after a routine inspection and service due to their museum condition, for new owners to develop their own appreciation for this very special French coachbuilder. Waltz himself will continue to manage the archive and register, and has plans to write a book…