3 cartons in-16, 6 p. Chacun signé Stéphane Mallarmé. Commentaires très lyriques sur les écrits de Mockel, qui écrivit un Stéphane Mallarmé, un héros (1898).
- 9 fév. 1889. Félicite le poète de son étude publiée dans La Wallonie. "Ecrire à côté de mes travaux, j'y ai renoncé, le temps ! Mais si l'on se rencontrait une heure seulement, qu'il y aurait à causer". Selon Claude Roulet, ce texte "est très important parce qu'il se rapporte à toute l'œuvre future de Mallarmé, en particulier au Coup de dés" : "Vous avez mis le doigt sur ce point que tout ou le peu que j'ai livré est chose de transition. Le reste, ce qu'il faut faire, à quoi je m'obstine, dussé-je y laisser l'âme, est à des siècles d'ici…"
- 28 sept. 1891. Belle analyse de l'art poétique de Mockel, qui reflète aussi le sien propre : son texte, "à force de subtilité originelle et d'harmonieuse fusion se prête comme à une disparition de lui-même encore qu'on ne cesse de subir son délice ; et s'évanouit, toujours présent, en une sorte de silence qui est la vraie spiritualité…"
- 28 mars 1897. "Votre poème jaillit de lui-même, avec quelle pureté magnifique et retombant et s'élançant encore suivant une seule ligne spirituelle, intacte après plusieurs lectures..."
BIBLIOGRAPHIE : Correspondance, II, lettre DCCXLVIII ; IV, lettre MCLXV et IX, lettre MMCCCLXIII. / St. Mallarmé, Lettres et autographes, Bruxelles, L'Ecran du Monde, coll. "Empreintes", 1952, p. 106-108.
PROVENANCE : Achat auprès d'une librairie parisienne, 1956.