Réunion de 42 p. en 39 ff. de formats divers, certains écrits sur les deux côtés.
– Entretiens avec le Professeur Y. Réunion de 35 pages de formats divers (de 10 x 21 cm à 27 x 21 cm), en 34 ff. à numération discontinue (de 9 à 159), écrites à l’encre bleue et rouge. Le dernier feuillet est signé « LF Céline » (signature biffée d’une autre couleur par l’auteur, ainsi que les 4 lignes qui précèdent).
Manuscrit très travaillé, proche de la version définitive de cette prétendue « interviouve » de Céline avec le Colonel Réséda, personnage fictif inspiré de l'universitaire américain Milton Hindus, Céline.
On retrouve dans ces fragments la fameuse métaphore du métro avec ses rails profilés : « Vous avez vu ? Vous avez remarqué ? Tout embarqué dans mon métro !… qu’est-ce que je lui laisse à la surface ? la plus pire drouille du cinéma !… les langues étrangères donc !… les traductions !… retraductions de nos pires navets qu’ils emploient pour leurs “parlants”, superbes les langues étrangères !… en plus de la psychologie ! le pataquès psychologique !… toute la chierie. »
– D’un château l’autre. Réunion de 7 p. en 5 ff. (27 x 21 cm), en numérotation discontinue écrites à l’encre bleue.
Réunion de quelques passages correspondant aux 60 premières pages du texte édité, dans une version très antérieure. Le texte, très raturé et corrigé, présente de nombreuses variantes et phrases inédites. Un des feuillets (non numéroté) semble être une prise de notes rapides sur les conditions de vie à Meudon, appelées à être développer ultérieurement : « Difficulté de se refaire une clientèle passé 60 ans… les dames font l’opinion. Les amis au Pachon 22-23 – ils se sauvent. Je voudrais bien plus pratiquer mais le gaz ? J’ai voulu une vareuse comme Poincaré, inusable. » Sur les autres feuillets on peut voir des passages qui ne seront pas conservés, ou grandement remaniés : « C’est le Voyage qui m’a fait damner ! Personne m’a pardonné le Voyage… la nation française est essentiellement vaniteuse… de Billy au dernier facteur Lazare… vanité son âme !… depuis le Voyage mon compte est bon !… Si je m’étais pas appelé Destouches ah, ça pouvait très bien s’arranger encore allé être toléré, s’arranger. » Dans le livre ce passage devient : « C’est le Voyage qui m’a fait tout le tort… mes pires haineux acharnés sont venus du Voyage… Personne m’a pardonné le Voyage… depuis le Voyage mon compte est bon !… encore je me serais appelé Vlazine… »
Deux cartons d’invitation portent au dos les mentions « Normance I » et « Professeur Y Normance II » apparemment de la main de Céline. Deux petits papillons sur papier vert indiquent que ces feuillets ont été donnés par Michel Herbert, en juillet 1957 pour l’un.
Provenance :
Michel Herbert (notes manuscrites).