Inquiétudes à l’égard des forces armées soviétiques.
Dans cette lettre « privée et confidentielle », Churchill indique avoir reçu de divers côtés des informations inquiétantes sur la force mobilisée par les Soviétiques dans les territoires occupés d’Europe et sur l’immense disproportion qui existe entre les forces soviétiques et celles de leurs États satellites, d’une part, et celles des autres Alliés, d’autre part.
« I have received from various quarters disquieting information about the Soviet mobilized strength in the occupied territories of Europe and of the immense disproportion which exists between the Soviet forces and those of their satellite states, on the one hand, and those of the other Allies, on the other hand. There is very little doubt in my mind that it is in the power of the Soviet armies to advance westward with considerable rapidity: This does not of course prejudge the question of whether they would wish to do so. »
Il a entendu dire que le Général était inquiet de la situation. Il lui propose une rencontre entre un ami de confiance et son gendre, Duncan Sandys, qui a été ministre et membre du Parlement sous son administration. Un échange de vues dans la plus stricte intimité pourrait être avantageux pour les deux pays. Toutefois, Churchill comprendrait parfaitement et ne serait nullement offensé si de Gaulle estime qu’un tel contact n’est pas souhaitable…
En tête de la lettre, Churchill a écrit de sa main : « My dear de Gaulle, », et ajouté avant de signer : « Yours sincerely ».