Galerie Xippas, Paris

Acquis directement auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire

FR

En utilisant des matériaux simples et fabriqués pour l'usage de tous (comme des feuilles de papier, de l'aluminium, des pommes ou encore des enveloppes), l'artiste déploie une carte topographique des détails liés à la vie quotidienne, privilégiant le micro au macro, et nous incite à nous approcher de ses objets méticuleux.

Le travail de Marco Maggi est un acte de résistance. Il ne cherche pas à être grandiloquent ou choquant. À travers l'observation de cubes de plexiglas, à première vue transparents, ou de feuilles apparemment blanches, nous voyons s'entrelacer les dessins du stérile et de l'abondant, les reliefs subtils et presque impalpables qui se détachent des surfaces planes, l'absence de contradiction entre la surface et le support, l'interdépendance entre le recto et le verso. Ces objets précieux nous révèlent une toile infinie et délicate où bourgeonnent les relations intimes et le sentiment du sublime. Tels des haïkus visuels - dont le sens reste énigmatique - les dessins se fondent dans l'espace et forment une constellation de formes éparses. Délicatement et tendrement, les feuilles rouges, jaunes ou bleues émettent des signaux discrets qui mesurent notre rythme, fonctionnant comme des taches colorées, des ombres ou des reflets. Par l'utilisation de la gravure, du dessin, de la sculpture, de la superposition et de la lumière, Marco Maggi intervient toujours de manière subtile pour nous plonger dans le rhizome complexe qui relie des univers distincts.

EN

Through his use of simple materials manufactured for everyone’s use (such as sheets of paper, aluminum, apples, or even envelopes), the artist unfurls a topographic map of details linked to everyday life, privileging the micro over the macro, and urges us to come closer to his meticulous objects.

Marco Maggi’s work is an act of resistance. It doesn’t try to be grandiloquent or shocking. Through the observation of Plexiglas cubes, which at first glance seem transparent, or seemingly white sheets, we see interlaced designs of the barren with the abundant, subtle and almost impalpable reliefs that stand out from flat surfaces, the lack of contradiction between the surface and the support, and the interdependence between the recto and the verso. These precious objects reveal to us an infinite and delicate web budding with intimate relationships and the feeling of the sublime. Acting as visual haikus – their meaning remains enigmatic – the drawings merge with the space and form a constellation of scattered forms. Delicately and tenderly, the red, yellow, or blue sheets release discreet signals that meter our pace, functioning as colored stains, shadows, or reflections. Through his use of printmaking, drawing, carving, superposition, and light, Marco Maggi always intervenes in a subtle manner in order to plunge us into the complex rhizome connecting separate universes.