Modèle en bronze
Patine brun rougeâtre mordoré ; reposant sur une base d’époque postérieure de forme rectangulaire en bois noirci et bronze doré
H. : 21 cm (8 ¼ in.)
l. : 25 cm (9 ¾ in.)
H. (avec base) : 26,5 cm (10 ½ in.)
Provenance :
Ancienne collection privée française.
Bibliographie comparative :
Edimbourg, Londres, Vienne, Royal Scottish Museum, Victoria and Albert Museum, et Kunsthistorisches Museum, Giambologna 1529-1608 Sculptor to the Medici, 19 août. - 10 sep. 1978 et
2 déc. 1978 - 28 jan. 1979, C. Avery et A. Radcliffe eds., p. 192, no. 178.
C. Avery, Giambologna - The Complete Sculpture, Oxford, 1987, no. 144,
p. 270.
A bronze model of pacing bull, attributed to Giovanni Francesco Susini (1585-1653), Florence, first half of the 17th century
*Information aux acheteurs :
Lot en provenance hors CEE : aux commissions et taxes indiquées aux conditions générales d'achat, il convient d'ajouter la TVA à l'import (5,5% du prix d'adjudication).
*Information to the buyers :
Lot from outside the EEC : an import tax (5,5 % of the hammer price) will be due, in addition to the commissions and taxes indicated in the general conditions of purchase.
L’intérêt de la Renaissance pour la représentation du taureau domestique s’est inspiré de divers prototypes antiques. Dans son livre sur le sculpteur Giambologna, Charles Avery suggère que son Taureau a été modelé d’après des sculptures bovines antiques, bien qu’aucune source sculpturale spécifique ne puisse être citée (Avery, 1987,
op. cit., p. 56).
Giambologna a produit un petit modèle en cire d’un taureau qui a probablement été coulé et terminé dans l’atelier d’Antonio Susini et de son neveu Giovanni Francesco Susini.
Cette collaboration a donné lieu à plusieurs exemples de taureaux, dont l’un, conservé au Smith College Museum of Art, Massachusetts (Avery et Radcliffe, loc. cit.), est très proche du bronze ici présent. Ils sont représentés dans une pose pratiquement identique et avec un modelé du corps très similaire.
Né à Florence en 1585, Giovanni Francesco, ou Gianfrancesco, Susini a été l’apprenti de son oncle Antonio Susini (1558-1624), qui avait été le principal assistant et sans doute le fondeur de bronze le plus accompli du maître sculpteur flamand Giambologna (1529-1608).
Pour parfaire sa formation, Giovanni Francesco se rend à Rome vers 1624-1626, où il étudie les statues antiques nouvellement découvertes.
À son retour, il hérite de l’atelier de son oncle, Via dei Pilastri, après la mort de ce dernier en 1624. Outre la création de nouvelles statuettes, il continue à produire, comme Antonio l’avait fait, des moulages très soignés des modèles de Giambologna, comme en témoigne notre taureau.
La qualité de la fonte, la patine de laque transparente brun rougeâtre mordoré et l’habileté des outils utilisés pour décrire les différentes textures de la surface, comme les sabots lisses bordés d’une ligne de poils ébouriffés, sont typiques de Giovanni Francesco Susini. La finesse des détails des poils entre les oreilles et le soin apporté à l’extrémité bien peignée de la queue du taureau sont autant d’indices de la main de l’artiste. Un autre exemple de Giovanni Francesco se trouve dans les collections princières du Liechtenstein (inv. SK553), acquis par le prince Johann Adam Andreas I von Liechtenstein en 1696 et un très beau modèle provenant de la collection Yves Saint Laurent est passé en vente chez Christie’s, Paris, le 24 février 2009, lot 589 (€ 121 000).