The rest of the Holy Family with saint Catherine, oil on canvas, by S. Bourdon
35.43 x 43.31 in.
Collection Léonce Dubosc de Pesquidoux (1829-1900) ;
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Audap-Solanet, Godeau-Veillet, 4 juin 1991, n° 36 ;
Acquis lors de cette vente par le fils du vendeur ;
Collection particulière, Paris
Jacques Thuillier, Sébastien Bourdon 1616-1671. Catalogue critique et chronologique de l'œuvre complet, Paris, Montpellier, Strasbourg, 2000, p. 374, mentionné dans la notice du n° 253 (comme copie)
David Mandrella, "Quelques nouveautés concernant Sébastien Bourdon (Montpellier 1616-Paris 1671)", article en ligne sur La Tribune de l'art, février 2007, repr. fig. 2 (comme Sébastien Bourdon)
Gravure :
Au burin, par Nicolas de Poilly
Rendu à Sébastien Bourdon par David Mandrella pour « la précision du trait et l’éclat des Couleurs"1, ce tableau est à mettre en rapport avec une gravure de Nicolas de Poilly, qui en reprend la composition mais en propose quelques variantes. Si le sujet, le repos de la Sainte Famille, est abondamment traité dans l’œuvre du peintre, la présence de sainte Catherine d’Alexandrie appuie son originalité. L’intimité de la scène, le geste gracieux de la Vierge, qui écarte son voile pour regarder saint Jean-Baptiste, et la présence discrète, mais rassurante, de saint Joseph à l’arrière-plan, expriment cette grande sensibilité, caractéristique d’un peintre dont le succès est à son comble dans le Paris des années 1660. Plusieurs évènements de la décennie précédente contribuent en effet à le placer sur le devant de la scène. Certaines regrettables disparitions, comme celles d’Eustache le Sueur (1655), de Laurent de La Hyre (1656) et de Jacques Stella (1657), augmentent la part des commandes de premier ordre qu’il se partage avec Philippe de Champaigne et Charles Le Brun. Mais surtout, sa nomination par Christine de Suède comme Premier peintre de la reine, et l’occupation de charges de plus en plus importantes au sein de l’Académie royale de peinture attirent sur lui tous les honneurs. Par son puissant lyrisme, l’intensité de sa palette et la délicatesse des figures représentées, ce tableau réunit les qualités qu’un peintre d’une telle réputation est à même de proposer.
1- David Mandrella, " Quelques nouveautés concernant Sébastien Bourdon (Montpellier 1616-Paris 1671) ", article en ligne sur La Tribune de l'art, février 2007, p.2