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No reserve
1964 René Bonnet Djet III Coach Mutiltubulaire No reserve
Estimation:
€80,000 - €100,000
Sold :
€71,520

Lot details


Carte grise française
Châssis n°CRB.1/1085
Moteur n° 804-00*2947*

- Une des rares version "tubulaire",15 exemplaires
- Restauration professionnelle par E.P.A.F
- Le premier jalon de l'épopée de Matra
- Eligible au Tour Auto, au Mans Classic et à la Targa Florio
- Sans réserve

Cette René Bonnet Djet III est tout simplement exceptionnelle : il s'agit de la 14e des 15 exemplaires fabriqués entre 1962 et 1963 pour la compétition, dont seulement 8 seraient encore en existence (d'après l'historien de la marque Gérard Scherer, auteur d'un livre sur René Bonnet), une au musée du Mans, une au musée de Lohéac et une au musée Matra de Romorantin. Réalisées chez René Bonnet à Champigny, avec une carrosserie et un châssis fabriqués dans les ateliers des frères Chappe, à Brie-Comte-Robert, ces berlinettes innovaient par la position centrale du moteur (une première pour une voiture de tourisme), et leur châssis tubulaire noyé dans de la résine de fibre de verre confirmait cette nature résolument sportive. Rappelons que sur les Djet de série, la structure tubulaire a laissé place à un châssis-poutre, plus facile à produire mais aussi plus lourd. La Djet III s'est illustrée sur circuit, en rallye et en course de côte en France et à l'étranger. Il suffit de nommer les 24heures du Mans 1963 de l'équipage Beltoise/Bobrowski avec la victoire à l'indice de performance et la 11e place au général devant les Alpine M63. Le Tour de France automobile, la Targa Florio, les 12 heures de Sebring, les 12 heures de Reims, les 1000 km du Nurburgring, les 1000 km de Monthléry et le Tour de Corse pour ne citer que les plus prestigieuses.
Le propriétaire la possède depuis 1982 mais il est intéressant de rappeler qu'en mai 1965, alors âgé de 21 ans, il était vendeur de Djet avenue de la grande armée à Paris, premier magasin ouvert par Matra après l'acquisition de René Bonnet. Des années plus tard, après avoir vu une annonce dans le journal, La vie de l'auto de novembre 1981, il décide de l'acquérir et de la restaurer pour l'engager en compétition historique où il s'illustrera en France, en Angleterre, en Hollande et en Italie avec brio avec entre autres une 3e place à Brands Hatch derrière deux Lotus Elite, (fiches de résultats et photos présentes au dossier), mais en 1986, sur le circuit de Dijon, un incident mécanique provoqua une sortie de piste et l'aventure s'arrêta là. Toutefois, notre pilote la conserva et en 2007, il décida de la remettre sur route. La voiture bénéficie alors d'une restauration dans les règles de l'art. Le châssis et la carrosserie sont confiés à l'atelier E.P.A.F de Jean-Paul Humbert qui, à Romorantin, est connu pour ses travaux sur les prototypes et monoplaces Matra et détenteur des plans et des moules d'origine, des montages de marbre de châssis, du contact des fournisseurs de l'époque et d'un savoir faire inégalé. Le moteur de 1148 cm3 à culasse Gordini hémisphérique refait par les établissements Bozon à Neuilly sur Seine fut passé au banc où une puissance de 105 cv fut inscrite (2 heures d'utilisation, à rôder), doté de pistons forgés Mondial, de bielles équilibrées, ébarbées, équerrées et polies, et gavé par des carburateurs Weber à cornets longs busés. La boîte de vitesses d'origine Renault Estafette a été remontée avec une pignonnerie neuve compétition de chez René Bonnet par l'excellent Christian Péan chez E.P.A.F, ex mécanicien de l'écurie Courage, au Mans. Il a aussi remonté toute la mécanique sur cette auto, les porte-moyeux en magnésium à l'arrière, en aluminium à l'avant, les rotules Uniball, les combinés ressort-amortisseur De Carbon, révisés chez Ohlins, le réservoir en aluminium de 70 litres et l'échappement en inox etc. Ce coupé René Bonnet Djet est à l'origine l'une des sportives les plus originales du début des années 1960, son architecture à moteur central étant ensuite reprise sur de nombreux modèles comme la De Tomaso Vallelunga ou la Lotus Europe. Sa structure tubulaire est emblématique de la recherche de légèreté et de performances, selon une démarche comparable à celle d'Alfa Romeo pour sa TZ "Tubolare". Son pare-brise chauffant provient d'ailleurs de l'Alfa Romeo Giulia SS et la courbure de son pavillon est inspiré de la Giulietta Sprint ainsi que sa bouche de celle de la Lotus Elite, mais la bulle arrière, son arrière tronqué, son moteur en position central innovant et son châssis hérité d'une monoplace de course sont beaucoup plus originaux. Il reste à rôder le moteur, affiner les réglages, régler les trains roulants et la hauteur de caisse et enfin l'état exemplaire et la rareté de cette Djet III Multitubulaire, Eligible au Tour Auto, au Mans Classic, à la Targa Florio et à de multiples épreuves internationales, devraient achever de convaincre les amateurs.
Elle demeure le premier jalon dans l'épopée de Matra Automobile, de la Formule 1/2/3 au sport prototype, des victoires au Mans et des titres de champion du monde en F1 de Jackie Stewart.



French title
Chassis no. CRB.1/1085
Engine no. 804-00*2947*

- One of the rare "tubular" versions, 15 examples
- Professionally restored by E.P.A.F.
- The first milestone in the Matra saga
- Eligible for Tour Auto, Le Mans Classic and Targa Florio
- No reserve

This René Bonnet Djet III is quite simply exceptional: it is the 14th of 15 examples built between 1962 and 1963 for competition, of which only 8 are still in existence (according to brand historian Gérard Scherer, author of a book on René Bonnet), one in the Le Mans museum, one in the Lohéac museum and one in the Matra museum in Romorantin. Built by René Bonnet in Champigny, with bodywork and chassis fabricated in the Chappe brothers' workshops in Brie-Comte-Robert, these berlinettes innovated by featuring a central engine position (a first for a touring car), and their tubular chassis encased in fiberglass resin confirmed their resolutely sporty nature. It should be remembered that on production Djets, the tubular structure gave way to a beam chassis, which was easier to produce but also heavier. The Djet III made its mark on circuits, rallies and hill climbs in France and abroad. The Tour de France automobile, the Targa Florio, the 12 hours of Sebring, the 12 hours of Reims, the 1000 km of Nurburgring, the 1000 km of Monthléry and the Tour of Corsica, to name but the most prestigious.
The owner has owned it since 1982, but it's worth recalling that in May 1965, at the age of 21, he was a Djet salesman on avenue de la grande armée in Paris, the first store opened by Matra after the acquisition of René Bonnet. Years later, after seeing an advertisement in the November 1981 issue of La vie de l'auto, he decided to buy the car, restore it and enter it in historic competitions in France, England, Holland and Italy, where it performed brilliantly, including a 3rd place in Brands Hatch behind two Lotus Elites (results and photos in the file). But in 1986, on the Dijon circuit, a mechanical incident caused the car to run off the track, and the adventure ended there. However, our driver kept it, and in 2007 decided to put it back on the road. The car underwent a state-of-the-art restoration. The chassis and bodywork were entrusted to Jean-Paul Humbert's E.P.A.F. workshop in Romorantin, known for its work on Matra prototypes and single-seaters, and the owner of the original plans and molds, marble chassis assemblies, contacts with suppliers of the time and unrivalled know-how.

The 1148 cm3 Gordini hemispherical cylinder head engine, rebuilt by Bozon in Neuilly sur Seine, was dyno-tested and rated at 105 hp (2 hours of use, to be run in), fitted with Mondial forged pistons, balanced, deburred, squared and polished connecting rods, and fed by Weber carburetors with long bored cones.
The original Renault Estafette gearbox was reassembled with new René Bonnet competition gear by the excellent Christian Péan at E.P.A.F., ex-mechanic at the Courage team at Le Mans.He also reassembled all the mechanics on this car, including the magnesium hub carriers at the rear and aluminum ones at the front, the Uniball ball joints, the De Carbon spring-damper combinations, serviced at Ohlins, the 70-liter aluminum fuel tank and stainless-steel exhaust, etc. This René Bonnet Djet coupe was originally one of the most original sports cars of the early 1960s, its mid-engine architecture subsequently being used on numerous models such as the De Tomaso Vallelunga or the Lotus Europe. Its tubular structure is emblematic of the quest for lightness and performance, in a similar vein to Alfa Romeo's TZ "Tubolare". Its heated windscreen comes from the Alfa Romeo Giulia SS, and the curvature of its roof is inspired by the Giulietta Sprint and its mouth by the Lotus Elite, but the rear bubble, truncated rear end, innovative mid-engine and chassis inherited from a single-seater racing car are far more original.
The engine still needs to be break in, the running gear and ride height adjusted, and finally the exemplary condition and rarity of this Djet III Multitubulaire, eligible for the Tour Auto, Le Mans Classic, Targa Florio and numerous international events, should be enough to convince enthusiasts.
It remains the first milestone in the Matra Automobile saga, from Formula 1/2/3 to prototype sports, Le Mans victories and Jackie Stewart's F1 world championship titles.

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