Carte grise française
N° de série : # 3649
N° de moteur : 2211
- Très bel historique
- Vendue neuve en France
- Entretien extrêmement suivi par Toni Sisinni
- L'unique P400 Gris Argent d'origine
- Voiture de démonstration du concessionnaire Paris Monceau
- Un des 475 exemplaires construits
Ferruccio Lamborghini prétendait toujours qu'il n'était pas intéressé par la course automobile et qu'il ne construirait jamais une voiture de course. Pourtant, lorsqu'il présenta sur son stand au Salon de Turin en 1965, le châssis de la future Miura, tout le monde fut persuadé qu'il avait changé d'avis: l'assemblage de caissons en tôle d'acier ajouré et soudé, ne pouvait, dans l'esprit des spectateurs, que préfigurer un modèle de compétition. Ce châssis avait été construit par Giampaolo Dallara, Bob Wallace et Paolo Stanzani, en dehors de leur temps de travail, sans en parler à Ferruccio. Ils espéraient lui faire changer d'avis quant à la course. Ils lui montrèrent leur oeuvre en novembre 1964 et il fut enthousiaste: ce serait une voiture d'exposition.
Il confia la réalisation de la carrosserie à Bertone chez qui le jeune styliste, Marcello Gandini, fut chargé du projet. Ces hommes produisirent une des plus fantastiques voitures de sport jamais imaginées; elle attirait l'œil et l'attire toujours plus qu'aucune automobile ne l'a jamais fait. Ferrari et son carrossier préféré, Pininfarina, recherchaient la rigueur, le classicisme et accordaient beaucoup d'importance aux études aérodynamiques. Bertone, avec Gandini, laissait libre cours à l'inspiration.
Mis au point par Bob Wallace sur les petites routes du nord de l'Italie, le prototype 0509 fut détruit. Trois autres voitures furent testées avant que Bertone et Wallace ne trouvent une solution pour réduire la chaleur et le bruit dans l'habitacle, alors que les commandes affluaient. La première voiture, châssis # 0979, vendue à un client, fut livrée en mars 1967. Le nom de la voiture venait d'un très fameux éleveur de taureaux de combat: Don Eduardo Miura, magnifié par Hemingway. Elle fut remplacée par la 400 S dont le premier exemplaire (# 3919) sortit des chaînes le 29 janvier 1969. Elle avait 20 chevaux de plus, mais aussi 200 kg. La dernière évolution, la Miura SV, apparut en 1971, au Salon de Genève. Elle avait 15 chevaux de plus que la S, et aussi 65 kg. Don Eduardo Miura a disparu, comme Ferruccio Lamborghini, il y a quelques années, hommage leur soit rendu, car jamais une automobile n'a aussi bien porté son nom. Les taureaux Miura font la différence entre les toreros élégants et les braves, comme la voiture du même nom fait un choix entre les pilotes et les autres. Les hommes qui participent à une Miurada savent qu'ils vont passer une après-midi difficile. C'est le cas avec une Lamborghini Miura, car ce n'est pas une voiture édulcorée, aseptisée et, comme le taureau de Don Eduardo, elle ne pardonne pas grand chose, et, de ce fait, c'est une automobile extraordinairement attachante, voire romantique.
Cette Lamborghini Miura P400, numéro de chassis 3649, est équipée du moteur S n°2211. Elle est sortie de l'usine de Sant'Agata le 7 Août 1968. Vendue neuve en France, elle arrive dans les locaux de Voitures Paris Monceau, 114 Rue Cardinet Paris 17e, le 16 Septembre 1968. Elle est livrée dans sa couleur gris argent avec intérieur cuir moutarde et vitres électriques. Le succès de cette automobile, depuis sa présentation au Salon de l'Auto en octobre 1966, est tellement important et soutenu qu'en ce mois de septembre 1968, la clientèle qui roule en Lamborghini Miura a pour nom Johnny Hallyday, le chanteur Christophe, le journaliste Philippe Bouvard, Jacques Dutronc, l'industriel Fred Lip et d'autres personnalités du Tout Paris. La nouvelle création de Lamborghini se vend très bien grâce à des performances ravageuses et à une ligne à couper le souffle.
L'importateur Voiture Paris Monceau décide d'immatriculer #3649 au nom de la société. Elle est alors immatriculée 4600 VA 75 le 25 Septembre 1968. La voiture est dédiée pendant une petite année aux essais et démonstrations pour une clientèle aisée. Le 19 Septembre 1969 la voiture est vendue à son premier propriétaire, un amateur de voitures italiennes qui habite dans le département de l'Essonne et qui l'immatricule 972 LR91. Le 25 mai 1971, elle est acquise par son deuxième propriétaire, coiffeur à Martigues, à côté de Marseille. Il achète la voiture à crédit mais il casse le moteur et n'ayant pas les moyens financiers de le changer, il cesse de rembourser son crédit. La banque saisit alors la voiture qu'elle vend aux enchères. Monsieur Muscinesi, un nom connu du milieu marseillais de l'époque, achète la Miura non roulante aux enchères au nom de sa société Muscinesi (la copie de l'extrait du registre préfecture de Marseille est joint au dossier) et la revend peu de temps après à un garagiste du vieux port de Marseille, qui lui-même avait une 400 S qu'il avait abîmé en course de côte. Il installe alors le moteur de sa 400 S dans la Miura de la vente. Le garagiste récupére également quelques éléments qui équipaient sa 400 S tels que les vitres électriques et les gros freins. Elle passe ensuite entre les mains d'un certain Marc Harchier et de deux autres propriétaires en France.
En 1987, elle est immatriculée à Mulhouse sous le numéro 400 UE57. En 1994, elle se trouve à la vente chez le concessionnaire Ferrari de Mulhouse, de couleur verte avec son intérieur d'origine moutarde. Le 3 Avril 1998, le concessionnaire la vend au propriétaire précédent, ex-président du Club Lamborghini France. Il la confie aux mains expertes du mécanicien bien connu Toni Sisinni, spécialiste de la marque qui refait complètement le moteur, la boîte et le pont en 2003. Ce dernier roulant beaucoup et régulièrement, il veut une voiture dont la mécanique est parfaite et fiable. La vidange est donc faite tous les 5 000kms. Les freins (disques et plaquettes) sont changés et les suspensions sont refaites en 2013 ainsi que la courroie d'alternateur, fragile sur ce modèle, remplacée très régulièrement par précaution. Toutes les factures seront livrées au futur propriétaire. En octobre 2013, elle est acquise chez Artcurial Motorcars par l'actuel propriétaire, un collectionneur parisien passionné de GT et de supercars des années 70 et 80. Il s'en sépare à présent après avoir roulé très régulièrement lors de rallyes divers et avoir fait refaire le moteur dans son intégralité et de nombreux autres travaux importants, toujours par Toni Sisinni pour un montant total environnant les 75 000€ (copies des factures à la disposition des potentiels acquéreurs sur demande)
Aujourd'hui, la voiture se trouve dans un état irréprochable. Non seulement l'essai que nous en avons fait nous a donné toute satisfaction mais sa provenance ne peut que nous en assurer ; nous connaissons bien les automobiles du vendeur et son degré d'exigence pour chacune d'entre elles est très élevé.
Il s'agit d'une automobile mythique dont la cote ne cesse de monter. En plus du plaisir de la regarder et de la piloter, il s'agit d'un investissement sûr. Cette Miura en particulier est connu dans le club Lamborghini France pour avoir des performances hors du commun. Avec son histoire toute particulière, étant la voiture de démonstration du concessionnaire parisien Paris Monceau, elle a vu toutes les stars de l'époque monter à son bord ! 100% française tout au long de sa vie, elle a depuis été faite et entretenue pour rouler, partir en week-end en Relais-Châteaux ou participer à des rallyes dans un concerto de son 12 cylindres performants. Elle sera livrée avec un dossier retraçant son historique ainsi que les nombreuses factures.
MERCI DE NOTER QUE LA VOITURE EST VENDUE SANS CONTROLE TECHNIQUE.
French title
Series no. : # 3649
Engine no. : 2211
- Wonderful history
- Sold new in France
- Well maintained by renowned specialist
- The only P400 delivered new in Silver Grey
- Demonstration car for the dealer Paris Monceau
- One of 475 examples built
Ferruccio Lamborghini claimed he wasn't interested in racing and said he would never build a race car. However, when he unveiled the chassis of the future Miura on his stand at the Turin Motor Show in 1965, it appeared he had changed his mind : its construction using perforated, steel plates looked to have been designed with a competition model in mind. The chassis on show had been built by Giampaolo Dallara, Bob Wallace and Paolo Stanzani in their spare time, without Ferruccio's knowledge. They were keen to make him think again about racing, and presented him the result of their work in November 1964. Ferruccio was enthused : this would become an exhibition car.
He entrusted the making of the bodywork to Bertone, where a young designer called Marcello Gandini was put in charge of the project. These men went on to produce one of the greatest ever sports cars, that has turned more heads over the years than any other car. In their search for precision and a certain classicism, Ferrari and his favoured coachbuilder, Pininfarina, placed great emphasis on aerodynamic studies. Bertone, with Gandini, on the other hand, allowed inspiration to rule.
During testing by Bob Wallace on the back roads of northern Italy, the prototype 0509 was destroyed. Three other cars would be tested before Bertone and Wallace found a way to reduce the heat and noise in the cockpit, during which time the orders rolled in. The first car to be sold, chassis 0979, was delivered in March 1967. The name of the car comes from the well-known breeder of fighting bulls, Don Eduardo Miura, made famous by Hemingway. This early model was then replaced by the 400S, with the first example, chassis 3919, leaving the production line on 29 January 1969. It had an extra 20 hp but weighed 200 kg more. The final evolution, the Miura SV, appeared in 1971 at the Geneva Motor Show, with 15 hp more power than the S and 65 kg heavier. The Lamborghini Miura is a fitting tribute to both Don Eduardo Miura and Ferruccio Lamborghini, for surely a car has never lived up to its name so well. The Miura bulls identify the truly talented toreadors, in the same way the car of the same name selects its drivers. Men who take part in a Miurada know they are in for a demanding afternoon. This is also the case for those stepping into a Lamborghini Miura, a car that has not been tamed or sanitised. Like Don Eduardo's bull, there is no compromise, making this an enthralling, romantic machine.
This Lamborghini Miura P400, chassis number 3649, is equipped with engine S n°2211. It left the factory in Sant'Agata on 7 August 1968. Sold new in France, it arrived at the premises of Voitures Paris Monceau, 114 Rue Cardinet Paris 17e, on 16 September 1968. It was painted silver grey with mustard leather interior and electric windows. The car had been so successful since its launch at the Motor Show in October 1966 that by September 1968, the list of clients driving round in a Lamborghini Miura included Johnny Hallyday, the singer Christophe, the journalist Philippe Bouvard, Jacques Dutronc, the businessman Fred Lip and other Parisian luminaries. With a devastating performance and stunning looks, the Lamborghini's new creation sold very well.
The importer Voiture Paris Monceau registered 3649 in the company name, and the car was given the registration 4600 VA 75 on 25 September 1968. For the next 12 months, it was used to take selected clients on test-drives and demonstration runs. On 19 September 1969 it was sold to its first owner, an enthusiast for Italian cars who lived in the Essonne department, who registered the car 972 LR91. On 25 May 1971, it was acquired by its second owner, a hairdresser based in Martigues, near Marseille. He bought the car on credit, and when he destroyed the engine, he didn't have the financial means to have it replaced. He stopped making repayments and the bank seized the car and sold it at auction. Monsieur Muscinesi, a well-known figure in Marseille at that time, bought the non-driving Miura in the name of his company Muscinesi (a copy of the extract from the prefecture of Marseille is included in the file). He sold it shortly afterwards to a mechanic working in the old port in Marseille, who owned a 400 S that he had written off in a hillclimb. He put the engine from his 400 S into the Miura along with certain other elements including the electric windows and big brakes. The car then sold to a certain Marc Harchier followed by two other owners in France, and was registered in Mulhouse, in 1987, with the number 400 UE57. In 1994, the Miura was found for sale with the Ferrari dealer in Mulhouse, painted green with its original mustard interior. On 3 April 1998, the dealer sold the car to the previous owner, the ex-President of Club Lamborghini France. He entrusted the Miura to the expert care of marque specialist and renowned mechanic Toni Sisinni, who completely rebuilt the engine, gearbox and axle in 2003. The previous owner drove long distances regularly and wanted a car than was mechanically perfect and totally reliable. The oil has been changed every 5000 km. The brakes (discs and pads) were changed and the suspension refurbished in 2013, and the alternator belt, fragile on this model, has been changed regularly as a precaution. All the invoices will be passed on to the new owner. In October 2013 the car sold at an Artcurial auction to the current Parisian owner, an enthusiast for GT and supercars from the 1970s and 1980s. He has driven it regularly in various rallies and is now selling the Miura, having had the engine entirely rebuilt and other major work carried out, by Toni Sisinni, for a sum of around 75 000€ (copies of invoices will be made available to interested buyers on request).
Today, the car is presented in flawless condition. We satisfied ourselves of this in a recent test-drive and are assured by its provenance. We are very familiar with the cars belonging to the vendor and the high standards he has for all of them. It will be delivered with a history file and numerous invoices.
PLEASE NOTE THAT THE CAR IS SOLD WITHOUT TECHNICAL INSPECTION.
Photos © Christian Martin