Carte grise française
Châssis n° 51567
Moteur n° 193464
- Un des plus beaux dessins de l'époque classique
- Marque prestigieuse
- Voiture exceptionnelle
- Sans réserve
Packard s'est fait une réputation dans l'industrie automobile américaine, jusqu'à devenir le leader incontesté des constructeurs de voitures de luxe, loin devant ses concurrents. A la fin des années 20, il fallait additionner la production totale de ses huit concurrents directs pour tout juste dépasser les chiffres de productions de Packard. Les Packard étaient des voitures de grande qualité, très bien construites, puissantes, silencieuses, confortables et élégantes, toutes ces qualités étaient sans cesse améliorées avec l'arrivée d'une nouvelle série, séries qui ne suivait pas les millésimes calendaire comme ses concurrents.
La 9ème série fut introduite en juin 1931 pour être remplacée par la 10ème série en janvier 1933, cette série comprenait les Standard Eight, Eight Deluxe et les twin six.
Construit sur de tout nouveaux châssis surbaissés munis d'un X de renfort, chacun de ces modèles était livré sur des empattements différents. La série Eight Deluxe était déclinée en deux modèles, la 903 de 142,5 pouces d'empattement et la 904 de 147,5 pouces d'empattement. Munie d'un 8 cylindres en ligne à soupapes latérales de 384.8 ci développant 135 cv, accouplé d'abord à une boite à 4 vitesses puis ensuite à 3 vitesses, ces moteurs à 9 paliers étaient extrêmement puissants et performants, pouvant endurer des régimes élevés prolongés, leur permettant de rouler à 110 km/h en croisière. Pour la 9ème série, l'admission avait été revue et le taux de compression passé à 6 :1. Un nouveau système de contrôle de la dureté de suspension était également disponible, le bouton au tableau de bord permettant d'ajuster la dureté désirée indiquait, " in hard, out soft ", ce qui avait en son temps choqué la clientèle puritaine. Equipées d'une centrale de lubrification " Bijur " permettant de lubrifier une vingtaine de graisseurs en pressant un bouton au tableau de bord, ces voitures sophistiquées étaient néanmoins toujours munies de freins à câbles. Malgré leur taille imposante, les Packard étaient des voitures faciles à conduire et capable de performances élevées pour l'époque, ainsi en 1960 le magasine Road and Track a chronométré une Eight de Luxe phaeton de 1932 en vitesse de pointe à 135 km/h, le 400 m départ arrêté étant parcouru en 21,2 secondes et le 0 à 100 km/h en 18.8 secondes.
Chacun de ces châssis pouvait recevoir plusieurs types de carrosseries usine ou alors être livré aux plus grands carrossiers pour être habillés par leurs soins. Parmi eux, la carrosserie Rollston, établie à New York en 1921, a très vite acquis une réputation d'excellente qualité en termes de construction et de robustesse. Elle fut remarquée par Grover C. Parvis, le responsable des carrosseries spéciales du concessionnaire Packard de New York, qui leur confiera de nombreux châssis Packard à carrosser, malgré leur tarif plus élevé que la concurrence. Le dessinateur Julius Veghso, assisté de Rudy Creteur, a dessiné de nombreuses carrosseries exclusives pour Rollston, toutefois la paternité du coupé Victoria revient à Van Den Plas qui fut le premier, en Europe, à présenter ce type de coupé convertible 4/5 places sous capote, c'est ensuite la carrosserie Waterhouse qui l'introduira aux USA vers 1930. Ces élégants convertible victoria eurent beaucoup de succès et tous les grand carrossiers américains de l'époque en proposèrent, toutefois Rollston a été le seul à proposer une version avec des vitres de custodes. Toute cette période représente l'âge d'or de la carrosserie américaine, à laquelle la crise des années 30 mettra fin.
Des correspondances trouvées dans le dossier de la voiture présentée nous ont permis de retrouver un ancien propriétaire et ainsi reconstituer une partie de l'historique de cette voiture :
" Elle fut certainement vendue neuve en France, son compteur de vitesse est d'ailleurs en kilomètres par heure, puis dans les années 50, sa carrosserie ayant alors été modifiée en utilitaire, elle était utilisée par un boucher d'Aulnay sous Bois. A la suite d'une crevaison, ce dernier l'a abandonnée dans une casse de Saint Brice (95). Récupérée bien des années plus tard par des amateurs éclairés qui la revendirent à un collectionneur parisien, elle fut démontée en vue d'une restauration. Ce collectionneur finit par revendre la voiture démontée à ceux qui la lui avait vendue quelques années auparavant. Ceux-ci entamèrent alors la restauration de cette Packard et la transformèrent en convertible victoria Rollston d'après des documents trouvés aux USA, toutefois les travaux ne furent jamais terminés. "
Acquise par M.Weber au début des années 2000, cette voiture était alors partiellement démontée et incomplète. L'ensemble de la mécanique était présente et pourrait d'ailleurs être celle d'origine car le numéro moteur correspond bien à une Packard eight Deluxe de la 9ème série. Le gros œuvre de tôlerie était fait, l'ensemble du bloc avant d'origine ayant été conservé, et la partie arrière du châssis était carrossée en cabriolet. Une armature de capote avait été fabriquée et des vitres de custodes descendantes avaient été créées, s'inspirant totalement du style de la carrosserie Rollston. L'ensemble du projet ayant été laissé à l'abandon, tout était totalement à reprendre, et les nombreuses pièces manquantes ont nécessité plusieurs années de recherche en Europe et aux USA, certains éléments ayant même dû être fabriqués car introuvables.
C'est donc un véritable travail de reconstruction qui fut entrepris sur cette voiture qui est aujourd'hui en excellent état et ne nécessite que quelques menus détails de finition pour être parfaite. Voici donc une occasion rare d'accéder à un grand classique automobile, qui plus est, habillé d'une carrosserie inspirée des plus jolis dessins de l'époque.
Merci de noter que tous les véhicules sont vendus en l'état, sans batterie ni contrôle technique. N'ayant pas roulé régulièrement ces dernières années, ils devront bénéficier d'une révision générale avant de prendre la route.
Nous recommandons aux enchérisseurs de prendre connaissance des documents administratifs accompagnant les voitures avant la vente et ainsi d'envisager les possibilités d'immatriculation dans leurs pays.
French title
Chassis # 51567
Engine # 193464
- One of the most beautiful designs from the prewar period
- A prestigious brand
- An exceptional car
- No reserve
Packard had a very fine reputation in the American automotive industry, and it became the undisputed leader of luxury car manufacturers, far ahead of its competitors. By the end of the 1920s, Packard was selling more than the total output of its eight competitors. Packards were high quality cars, very well built, powerful, quiet, comfortable and elegant, and these qualities were constantly improved with the arrival of a new series, which did not follow the calendar years like its competitors.
The 9th series was introduced in June 1931 and replaced by the 10th series in January 1933, including the Standard Eight, Eight Deluxe and twin six. Built on an all-new chassis fitted with a lowered X-type reinforcement, each of these models was delivered on different wheelbases. The Eight Deluxe series was available in two versions, the 903 with a 142.5-inch wheelbase and 904 with a wheelbase of 147.5 inches. Powered by an in-line 8-cylinder side valve engine of 384.8 cubic inch, developing 135bhp, and mated first to a 4-speed gearbox, and then to a 3-speeder, these engines with 9 pinions were extremely powerful and effective, which could endure extended runs at high speeds, allowing them to cruise at 110 km/h peacefully. For the 9th series, intake manifold was redesigned and the compression ratio increased to 6: 1. A new system to control the stiffness of the suspension was available, with a button on the dashboard to adjust the stiffness as desired, with "in hard, out soft", which those days had shocked many puritanical customers! Equipped with a central lubrication system "Bijur" to lubricate the twenty grease points by pressing a button on the dashboard, these very sophisticated cars, nevertheless, came with cable-operated brakes. Despite their large size, the Packards were easy cars to drive and capable of most impressive performance for their time: in 1960 Road & Track magazine timed a 1932 Deluxe Eight Phaeton at a V-max of 135 km/h and the 400m standing start at 21.2 seconds, with the 0 to 100 km/h acceleration covered in 18.8 seconds.
Each of these chassis could receive several types of factory body styles, or could be delivered to the most famous of coachbuilders, to be "dressed" by the best. Amongst them, Rollston, established in New York in 1921, soon gained a reputation for excellent quality, both in terms of quality of construction and the body's robustness. They were noticed by Grover C. Parvis, head of the special bodies division of Packard's dealership in New York, and he entrusted Rollston to body several Packard chassis, despite the higher prices that Rollston charged, compared to the competition. The designer Julius Veghso, assisted by Rudy Creteur, designed several exclusive body styles for Rollston, however the design paternity of the coupe Victoria should be traced back to Van Den Plas, who was the first in Europe to introduce this type of a coupe convertible of 4/5 seats, followed by coachbuilder Waterhouse who introduced this style in the US, around 1930. These elegant Victoria convertibles had much success in the US, and all the great American coachbuilders of the era proposed such a variant, however Rollston was the only one to offer a version with rear side windows. Without doubt, this was the golden age of the American coachbuilding, an era that would come to an end by the late 1930s.
Through letters and correspondence found in the file of the car, it has been possible to trace a previous owner and thus reconstruct a part of the history of this car:
"It certainly was sold new in France, the speedometer is in kilometers per hour, and then in the 1950s, the body having then been modified into that of a utility vehicle and was used by a butcher from Aulnay-sous-Bois. Following a puncture, he abandoned the car in Saint Brice. Recovered many years later by enthusiasts, who resold it to a Parisian collector, the car was dismantled for restoration. This collector eventually sold the car in a disassembled state to the persons who had sold him the car some years earlier. They then began the restoration of this car, turning it back to a Packard Victoria convertible of the Rollston style, from documents found in the US, but the work was never completed."
When Mr Weber acquired this car by the early 2000s, the car was in a partially disassembled state and incomplete. The complete mechanicals was there and could be the original one, because the engine number corresponds to a Packard Deluxe Eight from the 9th series. The shell of sheet metal was done, the front part of the body had been preserved and the rear part of the chassis bodied as a cabriolet. A frame for the top was made and the rear side windows created, based entirely on the Rollston style. As the restoration project had been abandoned, everything had to be started from new and several pieces went missing, requiring several years of research in Europe and the US. Some parts had to be manufactured because they were impossible to find.
This is a real reconstruction work that was undertaken on this car, which is now in excellent condition and only requires some minor finishing in the details to be perfect. Here is a rare opportunity to have access to a true automotive classic, with a body inspired by the prettiest designs of its time.
Please note that all vehicles are sold as presented, and do not have batteries or MOTs. These cars have not been regularly driven in the past few years and therefore require recommissioning before being driven on public roads.
We recommend that bidders take notice of the car's administrative documents before the sale, in order to consider the possibilities regarding the registration in their country.