Dessin original, signé et daté " Max Jacob 41 " à l'encre en bas à droite. Fusain, rehauts d'encre à la plume, 14 x 19 cm, encadrement sous verre.
Cortège médiéval en grand équipage, comprenant un cavalier et deux cavalières montées en amazone avec longues traînes.
L'œuvre littéraire de Max Jacob est traversée par des chevaux, toujours investis d'un sens métaphorique :
" Délivrez-moi de ce qui me prend de force. Quelquefois des images de blason me prennent comme une armée assiège la ville. Celles que j'aime sont celles que j'ai perdues. Ce matin, c'était une histoire épique à trois compartiments où tout était sombre et subtil. Le désir que j'eus de l'embrasser entière la fit s'envoler :
un cheval galopait dans ce conte long et noir, avec des gestes héraldiques. Cheval épouvantable ! me voici balafré. " (Les Œuvres burlesques et mystiques de Frère Mathorel, 1912).
Envoi autographe de Max Jacob : " à mon ami Mourlet ". Jacques Mourlet, également ami de Céline, était négociant en vins à Quimper, ville natale de Max Jacob. Résistant actif durant la guerre, il fut arrêté par la gestapo mais heureusement libéré.
Au verso, un manuscrit autographe de Max Jacob, anagramme poétique sur le nom Ribadeau-Dumas (14 vers à l'encre). Plusieurs personnes de renom portaient ce patronyme à l'époque, dont l'écrivain et journaliste François Ribadeau-Dumas, qui avait consacré un chapitre à Max Jacob dans son ouvrage sur le panorama littéraire français Carrefour de visages (Paris, La Nouvelle société d'édition, 1929).
" ri ba do du mas
ri ma
ba dodu
damu
ri do ma do du domu
ri mi
ri da
ri di do da do ma
ri bi ba da ma do ba do bi domu
ri ma du do ba
ba ri ma du do
do ba ri du mo
du ri ba do ma ri
ma du do ba ri bi ba do du ma "
Avec, également au verso, l'esquisse originale d'une tête de cheval (encre et plume, 5, 5 x 7 cm).