Châssis n° 154105
Moteur n° 154105
- Le summum du classicisme automobile
- La technique Mercedes au service du prestige
- Voiture inscrite au registre ASI
- Présentation splendide, modèle rare
- Ex-famille Rockefeller (voir texte)
Lorsqu'elle est présentée au Salon de Paris 1936, la Mercedes 540 K est l'aboutissement de deux modèles qui ont en quelque sorte servi de banc d'essai : la 380 et la 500 K. La 380, présentée en 1933, bénéficie des travaux de Hans Nibel, ingénieur qui a mis au point quelques redoutables modèles de compétition. Ainsi, la nouvelle Mercedes bénéficie d'une suspension particulièrement évoluée, à doubles triangles à l'avant et essieu brisé à l'arrière, le tout portant sur des ressorts hélicoïdaux. Ces caractéristiques lui permettent d'offrir un comportement routier extrêmement sûr et confortable, salué par la presse d'époque. Par comparaison, les essieux rigides et ressorts à lames des voitures de tourisme d'alors avouent rapidement leurs limites sur les routes au revêtement médiocre. Côté moteur, la 380 arbore un nouveau huit cylindres culbuté, avec un compresseur en option. Il manque toutefois un peu de puissance pour faire oublier les fameuses S et SS qu'elle est censée remplacer, si bien que Mercedes lance dès 1934 une version plus étoffée, la 500 K. Son huit cylindres présente la particularité d'un compresseur débrayable : lorsqu'elle est appuyée à fond, la pédale d'accélérateur commande un petit embrayage qui entraîne le compresseur, tout en ouvrant un dispositif d'enrichissement de carburant. Ainsi, la puissance augmente de façon significative en fonction des besoins du conducteur. C'est le même système qui est retenu deux ans plus tard sur la 540 K, plus puissante encore. Son moteur 5,4 litres délivre 180 ch à 3 400 tr/mn lorsque le compresseur est enclenché, ce qui permet à cette considérable automobile d'atteindre 170 km/h, grâce à une boîte quatre rapports. Pour l'époque, c'est remarquable, et surtout cette vitesse est obtenue dans un confort et une sécurité qui sont déjà les marques de fabrique de Mercedes. La finition de la voiture est évidemment à la hauteur de son standing et plusieurs carrosseries sont disponibles en cabriolet, roadster ou coupé. Voiture symbolisant l'âge d'or du classicisme automobile dans sa forme la plus prestigieuse, la 540 K est en plus d'une grande rareté puisqu'à peine plus de 400 exemplaires ont vu le jour entre 1936 et 1939.
La Mercedes 540 K portant le numéro de châssis 154105 est sortie des ateliers au mois de février 1937. Elle est équipée d'une carrosserie "Cabriolet B", qui offre quatre places spacieuses sous capote. Selon un rapport d'expert, elle est livrée en mars au Consul du Portugal en poste à Hambourg, puis prend la direction des Etats-Unis où elle séjourne au sein de la famille Rockefeller. A cette époque, on la voit participer à diverses expositions Mercedes. En 1991 sont entrepris des travaux de restauration mécaniques et cosmétiques et elle est aujourd'hui entre les mains d'un collectionneur italien dont nous avons vendu sa Bugatti 57 Ventoux dans notre vente de juin 2011. Cette voiture n'a visiblement subi ni modifications ni dommages au cours de sa vie chez des amateurs soigneux. De couleur noire avec un impeccable intérieur en cuir rouge, elle comporte son tableau de bord sur fond nacré et son grand volant cerclé alors que, à, l'avant, les deux gros phares complétés par un troisième projecteur, flanqué de deux trompes d'avertisseur chromées, encadrent la haute calandre en coupe-vent, conférant à cette digne automobile une allure où se mêlent prestance et puissance. Elle représente un magnifique exemple du haut de gamme de la marque à l'étoile de la fin des années 1930.
Titre de circulation italien
- The ultimate classic car
- Mercedes technology serving the luxury end
- ASI registered
- Superb condition, and a very rare car
- Former Rockefeller family (see text)
When presented at the Paris Salon in 1936, the Mercedes-Benz 540 K was the culmination of two models that in some way served as test beds: the 380 and 500 K. The 380, introduced in 1933, was the work of Hans Nibel, the legendary Mercedes engineer who had developed some formidable competition machines. Thus, the new Mercedes featured a particularly sophisticated suspension for its time: all independent, with double wishbones at the front and swing axles at the rear, all on coil springs. These features made for extremely safe roadholding and very fine ride comfort, features that were praised extensively by the press of the epoch. In the powertrain division the 380 featured a new in-line eight, with a compressor as an option. However, the 380 lacked the punch that the legendary S and SS had, and which it was supposed to replace, so in 1934 Mercedes-Benz launched a bigger-engined version, the 500 K. The most noticeable feature of the 500 K was the way the compressor was engaged when the throttle was fully opened, triggering an enrichment device. In normal usage the compressor remained disengaged, but this ability to increase power significantly depending on the needs of the driver made the 500 K one of the most striking car of its time.
This same system used on the even bigger-engined 540 K, introduced two years later, made Mercedes' flagship an even more powerful car. The car's 5.4-litre engine developed 180bhp at 3400rpm with the compressor engaged, and mated to a four-speed gearbox, the 540 K could do 170km/h. For the period, that was remarkable performance especially as this speed was reached in comfort and security that was already the trademark for Mercedes. The finish of the car was also obviously up to the highest standards, and many body styles were available: convertible, roadster or coupe. Symbolizing the golden age of classic cars in its most prestigious form, the 540 K is all the more particular thanks to its rarity, since just a little over 400 units were ever made between 1936 and 1939.
The Mercedes 540 K on offer, with the chassis number 154105, left the Mercedes works in February 1937. It is equipped with a body "Cabriolet B", which offered four spacious seats, under the soft-top. According to a marque expert, the car was delivered to a Hamburg-based Portugese Consul in March of the same year and then the car went off to the US, where it became a part of the Rockefeller family car fleet. At that time, there are records of this car participating in various Mercedes exhibitions.
In 1991 this car received an extensive mechanical and cosmetic restoration and is now in the hands of an Italian collector whose Bugatti 57 Ventoux was auctioned by us in June 2011. This car has obviously never been altered, nor damaged during all the years that it has been with enthusiasts, who have taken very good care of it. Black with a flawless red leather interior, the dashboard is in mother of Pearl, providing a perfect background to the large rimmed steering wheel, while at the front, two large headlights are complemented by a third projector, flanked by two chromed horns and an elegant chrome grille that gives the car an appearance that combines impressive presence with a sense of immense power. This 540 K truly represents a magnificent example of the highest echelon of the three-pointed star marque from the late 1930s.
Italian registration