Comment:
Une caractéristique remarquable de certains style de Papouasie, Nouvelle-Guinée est la conbinaison d'oeuvres d'art et de crânes humains.Un exemple bien connu est la statue reliquaire chez les korwar de la baie de geelvink.
Par ailleurs, chez les Iatmul on retrouve certaines statues ancestrales incorporant le vrai crâne surmodelé de l'ancêtre représenté fiché sur un tenon faisant office de cou.
Le crâne était surmodelé de terre séchée et décorée de dessins peints sur le visage du défunt.
d'autres types de sculptures sont en forme de larges crochets horizontaux représentant un personnage aux jambes largement écartées comme le célébre crochet du Linden Museum de Stuttgart ( voir P.gathercole et alii, The Art of the pacific Islands, National Gallery of Art, Washington, 1979, plate 22.23, p.313) et celui de la collection Friede Jolika récolté vers 1890 et exposé au Young Museum de san Francisco ( voir J.Friede et alii, New Guinea Art.Masterpieces from the Jolika Collection of Marcia and John Friede, Fine Arts Museum of San Francisco, 2005, vol.I, plate 150, p.178-9)
Nous connaissons une autre statue trés semblable à celle de la collection de Grunne et qui se trouve dans une collection privée de Californie: elle fit partie de la collection masco, Détroit, Michigan et fut récoltée en 1960 dans le village de Yentschemangua par Wayne Heathcote (cf Allen Wardell, Island Ancestors, Oceanic Art from the Masco Collection, Washington, University of Washington Press, 1994, pp.62-63).
Une troisiéme statue Iatmul récoltée dans le village de Kandingai et également avec un crâne surmodelé se trouve dans la collection Friede/Jolika au Young Museum de San Francisco ( voir J.Friede et alii, New Guinea Art.Masterpieces from the jolinka collection of Marcia and john Friede, Fine arts Museum of San Francisco, 2005, vol I, plate 162, p.193).
Par ailleurs, on retrouve un large écran cérémoniel avec 5 crânes au Museum für Völkerkunde, de Berlin fut récolté en 1912 au même village de Yentshanmamgua que la statue Masco (voir A.Kaeppler et alii, l'art océanien, Paris, Citadelles, mazenod, 1993, planche 623, p.484)
La base de la statue est sculptée en forme de crochet imitant les fameux crochets à nourriture sculptés en grand nombre dans la région stylistique du Moyen-Sepik.
L'étude stylistique des crochets anthropomorphes à nourriture de cette région fut réalisée par Reimar Scheffold ( voir R.Scheffold, Versuch einer stylanalyse der aufhänkaken von Mitteleren sepik im New Guinea, Basel, Beitrage fûr Ethnologie, 4, 1966)
Cette statue associe les ancêtres, la nourriture et le culte du crâne dans une sculpture polysémique reprenant le théme immemorial de l'ancêtre debout sur un arc de cercle, un symbole qui existe depuis l'epoque DongSon pour se diffuser à travers toute l'insulide, la Mélanésie et la polynésie jusqu'a L'Ile de Paques.Voir Batseon, Naven, 1958, plate XXV XXVII