Petit in-4 (24,5 × 20 cm) de (6) ff., 10 planches, en feuilles, couverture de papier blanc imprimé en noir, rempliée.
Rare édition originale : elle a été imprimée sur les presses de Fernando Franco de Sarabia, compagnon de judo de l’artiste.
En dépit de l’annonce d’un tirage à 150 exemplaires, seulement quelques dizaines d’exemplaires furent réellement assemblés.
La préface attribuée à Pascal Claude, un ami d’Yves Klein, est une invention de l’artiste : substituant au texte une succession de lignes noires horizontales, elle anticipe de quinze ans la démarche de Marcel Broodthaers dans son Coup de dés.
Suit un catalogue de peintures monochromes constitué de feuilles de couleur découpées en rectangle, de tailles différentes, montées sur des feuilles de papier à grain au format du livre. Des légendes imprimées précisent, outre le prénom de l’artiste, les lieux et dates de production ainsi que les dimensions des œuvres.
De fait, il s’agit d’un catalogue fictif, aucune de ces peintures n’ayant réellement existées. L’artiste devait emprunter le titre du livre, l’année suivante, pour sa première exposition au Club des Solitaires.
Marquant le tout premier geste artistique d’Yves Klein, le livre est mythique de par son originalité, sa rareté et son importance dans l’œuvre de l’artiste.
Exemplaire non justifié. Traces de mouillure claires en marge de trois feuillets, petite fente au rabat supérieur de la couverture. Décharge de la planche bleue, comme toujours.
Très rare exemplaire de premier tirage : en effet, l’imprimeur madrilène avait indiqué au colophon : “Tous droitis réservés pour tous pays.” De retour à Paris, Yves Klein fit réimprimer le colophon en corrigeant la faute à “droitis” au lieu de “droits”. Ce renseignement nous a aimablement été communiqué par notre confrère Denis Ozanne que nous remercions.
Joint : Yves. Propositions monochromes. Carton d’invitation (9,1 × 38,9 cm), imprimé recto verso en rouge et noir, plié en deux.
Invitation à l’exposition à la galerie Colette Allendy, du 21 février au 7 mars 1956. Texte de Pierre Restany intitulé La Minute de vérité. Petit manque angulaire, traces de pliures.