19 p. sur 9 ff. et bifeuillets in-12 de formats divers.

Belle correspondance de Remy de Gourmont à Octave Uzanne, qu’il appelle d’abord « mon cher confrère », puis « cher confrère et ami ».
Tout au long de la correspondance il est question de publications dans le nouveau Mercure de France, dont Remy e Gourmont fut un des fondateurs en 1889. On voit ainsi naître (et se réaliser) un projet autour de Barbey d’Aurevilly : « il semble à la mode, en ce moment, au moins dans un certain clan. » En 1908 paraîtra au Mercure de France L’Esprit de J. Barbey d’Aurevilly, avec une préface d’Octave Uzanne.
S’étonnant des préoccupations de ses contemporains, il « cite votre ballonnerie dans le Mercure. Vous n'êtes pas plus que Villiers, “ivre de la boîte à joujoux de Nuremberg.” Les hommes sont drôles, de croire que des mécaniques feront leur bonheur. Cent mille idiots, qui n'auront jamais d'automobile et ne goûteront que de l'autobus infâme, achètent tous les jours l'Auto et le lisent… »
Le 16 juillet Gourmont écrit : « Le Barbey d’Aurevilly vient de paraître seulement. C’est bien tard, mais un livre de ce genre est bon en toute saison. » Plus loin, l’esprit de du dandy est convoqué : « La ménagerie académique vient de s’enrichir de leurs beaux spécimens. L’un d’eux surtout… Si Barbey revenait, il ne trouverait même plus matière à ses médaillons satiriques : c’est le néant. »
La fin de la correspondance évoque les voyages d’Uzanne (en Égypte notamment) et les conseils qu’il donne sur l’Italie, mais Gourmont est casanier.
L’ensemble est complété par un billet autographe signé d’Octave Uzanne (destinataire gratté) demandant « les nos 658 et 660 de votre catalogue sans délai. »
On trouve également 3 fragments autographes de Gourmont à propos de littéraure (Boileau, Théophile Gautier, Octave Uzanne, Anatole France). Enfin, une lettre de Jean de Gourmont, frère de Remy, à Octave Uzanne à propos d’un article intitulé « l’inesthétique du costume masculin ».