Paris, Sic, 1918.

In-12 carré (19,1 x 12,5 cm), veau gris estampé d'un motif tressé, au premier plat pièce ovale de liège au naturel s'étendant en deux rectangles aux extrémités portant un cannage orangé en relief qui recouvre partiellement une pièce de chagrin noir, avec petites découpes d'un texte imprimé verni, dos lisse avec titre doré, tête dorée, doublures de box noir, couvertures et dos conservés (Leroux - 1971).

108 p., 1 f. bl., [1] f.

Édition originale.
ILLUSTRÉE DE 7 DESSINS REPRODUITS À PLEINE PAGE DU PEINTRE CUBISTE SERGE FERRAT et accompagnée de la partition de la musique de Germaine Albert-Birot. L'un des dessins a été réhaussé à la gouache et signé par Ferrat ("Thérèse-Tirésias").
Exemplaire sur papier d'édition (il n'y eut que 17 exemplaires du tirage de tête), enrichi d'une belle lettre autographe signée d'Apollinaire à André [Salmon], datée de Paris, le 5 mai 1918 (1 p. in-8). Elle porte précisément sur notre ouvrage : " As-tu reçu mon livre les M. de Tirésias - il s'en est perdu beaucoup ! " Apollinaire indique prendre la liberté de le désigner, lui et Mora, comme ses parrains au syndicat de la presse artistique. Il dit travailler en dépit de son " traitement " et précise s'être marié le 2 mai (avec Amélia, dite Jacqueline, Kolb).
Il s'agit du premier ouvrage où le mot " surréaliste " apparaît, si l'on excepte le programme de Parade où il était orthographié en deux mots. La première représentation de la pièce eut lieu au théâtre Maubel, le 24 juin 1917.
Premier " drame surréaliste ", dans une remarquable reliure de Leroux.

Bibliographie :
Talvart et Place, I, 80. Apollinaire, Correspondance générale, éd. Champion, t. 3 (1916-1918), n° 1866.

Petites taches sur la couverture, papier légèrement jauni, pliures et petites rousseurs sur la lettre.