s. d.
Lavis d’encre sépia (11, 5 x 10, 2 cm), encadrement sous verre.
Belle marine représentant une falaise.
Ce dessin pourrait illustrer ces vers des Méditations : « Car mon sombre océan,
où l’esquif s’aventure, / T’épouvante et te plaît » (1856, « À Madame D. G. de G. »). À partir des années d’exil dans les îles anglonormandes, l’oeuvre dessiné de Victor Hugo s’enrichit de nombreuses marines au lavis d’encre.
Une lettre adressée en 1856 par Hugo au poète belge Franz Stevens donne une idée de son rapport à la mer : « Rendez-vous compte de l’état de mon esprit dans la solitude splendide où je vis, comme perché à la pointe d’une roche, ayant toutes les grandes écumes des vagues et toutes les grandes nuées du ciel sous ma fnêtre. J’habite dans cet immense rêve de l’océan, je deviens peu à peu un somnambule de la mer, et, devant tous ces prodigieux spectacles et toute cette énorme pensée vivante où je m’abîme, je finis par ne plus être qu’une espèce de témoin de Dieu. »
Cette marine a figuré dans plusieurs expositions depuis les années 1990.
Provenance :
- Auguste Vacquerie.
- Pierre Belfond (Vente Paris, Artcurial, 14 février 2012, n° 53).
Bibliographie :
Dessins d’écrivains. Paris, Éditions du Chêne, 2003, p. 14 (avec reproduction).
A. Fauchere, Peintures et dessins d’écrivains. Paris, Éditions Belfond, 1991,
p. 20 (reproduction agrandie). Dessins romantiques français. Paris, Musée de la
vie romantique, 2001, p. 55 (reproduction). Le dessin a été décadré.