S.l., 20 décembre 1843
4 p. sur 1 double f. in-8 (21 x 13,5 cm), reliure souple veau gris, en pied du premier plat décor de bandes de veau estampé blond, brun et vert en demi-cercle, fixées par 6 rivets noirs, doublure de nubuck gris, boîte de demi-veau gris doublé de nubuck gris (Jean de Gonet, 1996).
Lettre autographe signée de Balzac, probablement adressée à la princesse de Belgiojoso, dans laquelle il exprime ses difficultés et dévoile les procédés du succès financier en littérature : « M. Considérant a une idée fausse en croyant qu’une nouvelle courte est bonne à quelque chose : c’est, en journalisme, de l’argent perdu. Une bonne histoire qui tient le public en
haleine et qui le fait causer pendant un an, donne énormément d’abonnés. » Il refuse pourtant de se plier à son constat : « Comme je ne peux ni ne veux faire des Mathilde ou des Mystères de Paris […] rendre intéressant un drame, sans un seul loup dans la Bergerie, est un tour de force qu’il faudrait payer cent mille francs, et l’on m’en donnerait la 10e partie, je ne me chargerais pas de retrouver des Eugénie Grandet, des Pierrette, des Interdictions, Ursule Mirouet ou le Médecin de campagne. C’est des hasards littéraires. »
Balzac fréquenta assidûment la princesse de Belgiojoso pendant les années 1843-44, et entretint avec elle une correspondance dans laquelle il évoquait régulièrement son travail, bien qu’il la jugeât « horriblement bas-bleu ».
Petites taches, restaurations.