Châssis n° AM 109 554

- Le chef-d'œuvre de Pietro Frua
- Intérieur avec une belle patine
- Encore sous-coté

Jusqu'à la seconde moitié des années 1950, Maserati fut avant tout un constructeur de voitures de course, depuis les monoplaces jusqu'aux types sport et si quelques berlinettes 1500 et 2000 dites Gran Turismo furent produites, leur héritage sportif et leur équipement limité en faisaient toujours des voitures de compétition plus que de performantes GT. La politique de la marque changea à la fin des années 1950 alors que l'Italie entrait dans une ère de développement économique sans précédent qui déclencha une forte demande de voitures performantes en faveur de ses constructeurs. En même temps, la demande de l'étranger se fit plus forte. Directeur technique de Maserati, l'ingénieur Alfieri, brillant motoriste, étudia le marché et la concurrence existante avant de définir une vraie GT performante et confortable. La 3500 GT lancée en 1957 était équipée d'un beau six-cylindres à deux arbres à cames en tête fortement inspiré des groupes de compétition antérieurs. Le châssis tubulaire, très rigide, était dans la tradition des machines de course. La 3500 rétablit la trésorerie de Maserati et Alfieri en extrapola deux modèles appelés à perpétuer ce succès : la Sebring 2+2 et la Mistral, cette dernière étant un strict coupé deux places à vocation plus sportive doté d'une très belle carrosserie dessinée par Pietro Frua et produite par Vignale. La Mistral, équipée de l'injection indirecte Lucas, fut proposée en coupé avec le moteur 3,5 litres puis 3,7 et 4 litres et dès le début en version décapotable (désignée Spyder) selon les trois cylindrées existantes.

La voiture présentée en provenance de Floride a été partiellement restaurée aux états-Unis et acquise en vente publique par M. Serre en 1989. La Mistral n° 554 est, d'après l'ouvrage Maserati de Maurizio Tabucchi (ETAI, Paris), la première du millésime 1966. Son ancien système d'injection Lucas, peu fiable et problématique au niveau de la maintenance, a fait place à trois carburateurs horizontaux Weber 42 DCOE. De couleur bleu nuit avec intérieur bleu marine et moquettes bleu, cette Mistral en bon état général, dotée de roues fil, a peu roulé en collection. En 1990, elle a bénéficié d'un changement de pare-brise et de joints neufs de pare-brise et de lunette arrière, d'une réfection de la boîte de vitesses, de quatre pneus neufs et d'un contrôle du train avant, entre autres divers travaux de carrosserie dont le détail figure sur les factures jointes au dossier. Elle est accompagnée de son certificat de dédouanement daté de 1989.



- Pietro Frua masterpiece
- Interior showing lovely patina
- Excellent value

Maserati was primarily a racing car constructor until the second half of the 1950s, producing single-seaters, sports-racers and some Gran Turismo berlinettas. This focus on competition cars rather than road cars meant that the sporting heritage and equipment of the latter was somewhat limited. This policy changed towards the end of the 1950s as Italy entered an unprecedented period of economic growth sparking off strong demand for performance cars. At the same time, demand from outside Italy also grew. The technical director at Maserati, engineer Alfieri, who was a brilliant engine-builder, studied the market and the competition before designing an authentic GT that offered both comfort and performance. The 3500GT appeared in 1957 fitted with a magnificent double overhead cam engine, strongly inspired by its competition car predecessors. The tubular chassis was very strong in the tradition of a race car. The 3500GT settled the finances at Maserati and Alfieri produced two models to perpetuate its success: the Sebring 2 + 2 and the Mistral, the latter a more sporty two-seater coupé built by Vignale with stunning bodywork by Pietro Frua. The Mistral, equipped with Lucas indirect fuel-injection, was offered both as a coupé with a 3.5-litre engine, (subsequently 3.7 and 4-litre engines became available), and a convertible Spyder with the same engine sizes.

The car offered here comes from Florida and was partially restored in the US before being bought at auction by M. Serre in 1989. This Mistral, chassis number 554, is listed as the first car off the production line in 1966, in the publication Maserati by Maurizio Tabucchi (ETAI, Paris). Its original Lucas fuel-injection system, unreliable and difficult to maintain, has been replaced by triple side-draft Weber carburettors type 42 DCOE. Finished in midnight blue with marine blue interior and blue carpets, and coming with wire wheels, this Mistral is in generally good condition, and has seen little use while in the Serre Collection. In 1990 the windscreen was replaced along with the surrounds for both the windscreen and rear window, the gear box was overhauled, four new tyres were fitted and a full dossier with the car details all work undertaken. It comes with the 1989 customs clearance certificate.