LORRAINE DIETRICH
16 HP Type V.H.H Série 6 - 1912
N° de série : #17262
Moteur : Turcat-Méry, quatre cylindres en ligne, avant, longitudinal
Alésage-course : 90mm x 130mm
Cylindrée : 2 543 cm3
Distribution : soupapes latérales, commandées par un arbre à cames latéral
Alimentation : un carburateur Zénith
Boîte de vitesses : mécanique à quatre rapports + MA, transmission par arbre
Châssis : longerons et entretoises
Carrosserie : torpédo 4/5 places
Suspensions : ressorts à lames
Poids : 1 260 kg
Freins : à tambours sur les roues arrière, commande mécanique
Roues : à rayons bois, de type " artillerie "
Les origines de la marque De Dietrich, d'origine alsacienne, remontent au XVIIe siècle, avec la création d'un des premiers hauts-fourneaux de dimension industrielle. Au XIXe siècle, avec l'apparition du chemin de fer, l'entreprise connut un essor considérable avec la production de rails, wagons, roues ou encore de pièces coulées ou forgées.
A la toute fin du XIXe siècle, Adrien de Turckheim, neveu du baron Eugène de Dietrich, conscient du développement imminent de l'industrie automobile, acquit la licence de fabrication d'une voiture conçue et développée par Amédée Bollée fils, après un essai de 2 000 km. Le contrat fut signé en mars 1897 et les nouvelles automobiles " De Dietrich Système Amédée Bollée fils " commencèrent à être livrées dès le mois de juillet. C'étaient des modèles à deux ou quatre places, mues par un bicylindre avec soupapes en tête.
Jusqu'en 1902, De Dietrich sortit quatre modèles différents, 6.5 HP, 9 HP et deux quatre cylindres 12 et 18 HP.
A partir de cette date, la marque commença à produire des modèles plus conventionnels équipés de moteur quatre cylindres Turcat-Méry. La même année, la firme engagea un jeune ingénieur de 19 ans répondant au nom d'Ettore Bugatti qui conçut pour elle un modèle 24/28 équipé d'une culasse solidaire du bloc-cylindres (une caractéristique des futures Bugatti) avec soupapes en tête.
En 1905, la firme fut rebaptisée Lorraine-Dietrich afin de bien souligner son appartenance et sa fierté d'être française. Trente ans plus tard, la marque, rebaptisée une nouvelle fois " Lorraine ", disparaissait du milieu automobile afin de se consacrer à la fabrication de moteurs d'avions et de véhicules utilitaires et militaires.
La voiture présentée est une très élégante torpédo Lorraine-Dietrich type V.H.H de 1912 faisant partie de la collection d'Henry de Kilmaine qui l'acquit en 1948.
L'histoire de cette automobile débute donc en mai 1912, lorsque son premier propriétaire, un certain Monsieur Paul Jouteux, magistrat à Tours, en prit possession et l'enregistra à la préfecture d'Indre-et-Loire le 4 juin sous le numéro d'immatriculation 380 K2.
Réquisitionnée en 1914, elle est alors repeinte en vert armée et équipée de roues tôle et utilisée par l'armée, certainement dans la région de Tours.
Restituée à son propriétaire après la Grande Guerre, elle est donc vendue en seconde main à Henry de Kilmaine.
En 1957, elle participa au " Cinquantenaire de l'Automobile Club de l'Ouest " avant d'être restaurée.
En 1965, son propriétaire lui fit parcourir les 1 300 kilomètres du " Paris-Vienne " sans rencontrer le moindre incident. Elle participa également au " Paris-Genève-Turin " où elle fut remarquée.
Il y a quelques années, la carrosserie fut envoyée chez Tessier à Tours pour y être " rafraîchie " tout en respectant la patine d'époque.
Le résultat est magnifique, la voiture est superbe, toujours équipée de sa capote au mécanisme d'origine peu pratique mais très élégante.
La voiture n'a pas été depuis redémarrée, mais sa remise en route ne devrait pas poser de difficultés.
Carte grise française
Sans prix de réserve
This car is an elegant 1912 Lorraine-Dietrich Type V.H.H. collected by Henry de Kilmaine in 1948.
Its history starts in May 1912 when its first owner a M. Paul Jouteux, judge in Tours, took delivery of the car and had it registered 380 K2 on June 4, 1912.
Requisitioned in 1914, it was repainted in Army green and fitted with disc wheels to be used by the Army probably in the Tours area. Given back to its owner after the WWI ended, it was bought by Henry de Kilmaine.
In 1957, it participated in the 50th anniversary of the Automobile-Club de l'Ouest before being restored. In 1965, its owner drove it on 1 300 km in the Paris to Vienna Rallye with no trouble. It was also entered in the Paris-Geneva-Turin.
Some years ago the body was sent to Tessier in Tours to be freshened while preserving the patina. The result is superb and the car has still its period hood mechanism not so practical but elegant.
French reg.
No reserve