Signée 'Léon Comerre' en bas à gauche
(Petits enfoncements et une petite déchirure avec perte de matière dans le bas de la robe du modèle)
Dans son cadre d'origine en chêne et stuc doré
Dimensions totales : 261 x 158 cm
Portrait of Mrs Moreau de la Tour, oil on canvas, signed, by L. Comerre
90.55 x 49.80 in.
Resté dans la descendance du modèle jusqu'à aujourd'hui ;
Collection particulière, Paris
Salon de 1890 (le cachet du salon sur le châssis au verso)
Denyse Lion-Comerre, Léon Comerre 1850-1916, Paris, 1980, p. 35, repr., pp. 41 & 62
Dès son plus jeune âge, Léon Comerre se distingue par ses qualités de dessinateurs. En 1867, à dix-sept ans, il reçoit la grande médaille d’or de l’Académie des Beaux-Arts de la ville de Lille. Travaillant dans un premier temps dans l’atelier du peintre Alphonse Colas (1818-1887), directeur des Ecoles Académique, il reçoit une bourse pour venir à Paris, et rentre à l’Ecole des Beaux-Arts, ainsi que dans l’atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889). En 1875, il obtient le Grand Prix de Rome mais échoue à accomplir une carrière de peintre d’histoire. C’est alors que l’art du portrait devient une spécialité dans laquelle il développe de remarquables talents. Qualité que l’on ne peut manquer de souligner dans le monumental portrait que nous présentons ici, représentant Madame Moreau de la Tour en 1890. Il s’agit probablement de Louise Marguerite de Gessler (née à Cadix en 1845), qui épouse en 1869 Louis Hippolyte Godard-Desmarest (1828-1870) en premières noces, et se remarie le 29 mai 1877 avec Angel Moreau de la Tour (né en 1848). Liée à l’aristocratie et à la grande bourgeoisie du nord, Madame Moreau de la Tour habite le château des Carmes à Trélon et se fait ici représenter dans tout le faste de la haute société qui caractérise la fin du XIXe siècle.