Monogrammé ‘GDF’ en bas à droite
Porte plusieurs étiquettes d’exposition au verso
(Pliure)
Sans cadre
The pheasant, tempera on paper, laid down on canvas, signed, by G. de Feure
21.26 x 31.89 in.
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
Esthètes et Magiciens, Symbolistes des collections parisiennes, Paris, Musée Galliera, décembre 1970 – janvier 1971, cat. n° 50 : « Etude de Papier Peint » [étiquette au verso]
Georges de Feure, 1868-1943, Amsterdam, Van Gogh Museum, 26 novembre 1993 – 13 février 1994, cat. n° 55 : « Le Faisan : projet de papier peint (The Pheasant : project for wallpaper », reproduit p. 66 et 85 [étiquette au verso]
Georges de Feure, du symbolisme à l’art nouveau (1890-1905), Saint-Germain-en-Laye, Musée Départemental Maurice Denis – « Le Prieuré », 11 mars – 5 juin 1995 ; Gingins (Suisse), Fondation Neumann, 15 juin – 3 septembre 1995, cat. n° 97 : « Le Faisan : projet de papier peint », reproduit p. 87 [étiquette au verso]
Symbolisme en Europe, Takamatsu (Japon), Musée Municipal des Beaux-Arts, 1er novembre - 8 décembre 1996, Tokyo (Japon), Musée des Beaux-Arts de Bunkamura, 14 décembre 1996 – 9 février 1997, Himeji (Japon), Musée Municipal, 15 février – 30 mars 1997, cat. n° 29 : « Le Faisan : projet de papier peint » reproduit p. 62 [version japonaise] ; p. 66 [version française]
Millman, Ian, Georges de Feure, Maître du Symbolisme et de l’Art Nouveau, Paris, ACR Edition, 1992, reproduit p. 163 : « Le Faisan : projet de papier peint »
Si Georges de Feure fut un peintre symboliste largement inspiré par Baudelaire et faisant du thème de la femme fatale son sujet privilégié, notamment lors de ses participations au Salon de la Rose+Croix en 1893 et 1894, il fut également une importante figure de l’Art nouveau en tant qu’affichiste, créateur de meubles et d’objets décoratifs : éventails, tapisseries, etc. C’est ainsi que lorsque le célèbre marchand d'art Siegfried Bing installe son propre pavillon baptisé « L’Art Nouveau Bing » à l’Exposition universelle de 1900, il en confie assez naturellement l’ornement de la façade à Georges de Feure, ainsi que la conception de deux intérieurs pour ce même pavillon. Son travail sera loué par la critique qui en vante la délicatesse et la grâce toute féminine, et y voit la quintessence de l'art français. Alors que le mobilier art nouveau de l’artiste puise ses sources dans la période Louis XVI, ses projets pour tissus et papiers peints sont avant tout influencés par l’art japonais. Pour l'un comme pour l'autre, il était surtout redevable à Bing : avec le premier, il mettait en pratique la philosophie de son patron selon laquelle le dessinateur devait s'imprégner totalement de la vieille tradition française et, avec le second, il avait trouvé matière à réflexion dans le Japon artistique qui offrait un large éventail d'exemples aux artistes occidentaux. Associant ici l’inspiration japonaise à un certain degré d’abstraction, notre spectaculaire faisan noyé dans une végétation luxuriante semble offrir l’opportunité à Georges de Feure de créer d'élégantes combinaisons décoratives en jouant avec un ensemble de couleurs complémentaires composé de mauve lilas, de gris-bleu pâle et de plusieurs nuances de jaune et d'ocre.