Nouvelles tentatives d’évasion.
17 mars. Sur son frère : « Hourra ! pour le capitaine Xavier à qui je vous prie d’envoyer mes compliments et mes vœux de ne point s’arrêter en si bonne voie. Son 3e galon va sans doute recevoir un fameux baptême »…
14 avril. « Je suis de nouveau revenu ici après deux mois d’absence du même genre que précédemment et pour un motif identique [nouvelle tentative d’évasion]. J’y resterai sans doute jusqu’à nouvel ordre. […] Je n’ai pas besoin de vous dire que ma manière de voir au point de vue général n’a pas changé d’une ligne. À mon point de vue particulier elle est plus nette que jamais » …
17 avril. Après s’être inquiété de la santé de ses parents et de ses proches et avoir rassuré sur la sienne, il évoque avec admiration l’engagement d’un de ses cousins Maillot, jeune volontaire pour l’infanterie : « Ce que vous m’avez dit de la résolution de Joseph et de la façon désintéressée jusqu’à l’extrême dont il l’a mise à exécution achève de me prouver sa haute morale. Je le dis très simplement mais de toute ma conviction émue ; après toutes les expériences accumulées, un jeune homme qui, sans aucune obligation, multiplie par cent le péril qu’il va courir, par mille la fatigue, la boue, la contrainte, réalise sur lui-même l’effort le plus méritoire, je crois, que l’on puisse imaginer. D’autant que dans l’infanterie la gloire du soldat n’est pas - vous le savez – à beaucoup près mesurée à ses larmes »… Il reproduit, « y compris l’orthographe enfantine », un petit mot reçu du « petit Joseph » (fils de sa sœur Marie-Agnès).
LNC, I, p. 408 à 410.
On joint une L. A. S. de Jeanne de Gaulle à son fils Charles, Paris 9 mars 1918 (4 p. in-8) : « Nous ne nous doutions pas que tu eusses été l’objet de mesures si rigoureuses et pourtant j’avais deviné qu’il se passait pour toi quelques chose d’anormal, le cœur maternel a de ces présentiments qui ne le trompent pas »… Plus 2 bulletins de nouvelles en langue allemande.