L’amiral Godfroy félicite le Général pour sa « déclaration relative à la situation politique créée par la perspective du prochain vote du Parlement français au sujet de la communauté européenne de défense ». Il rappelle avoir
« amené une escadre entière aux forces de la Libération, deux années avant la fin de la guerre, – alors que le Conseil national de la Résistance n’existait même pas encore – et qui en a été récompensé par une mise à la retraite d’office, prononcée par vous à Alger le 9 décembre 1943, six mois après le retour de cette escadre d’Alexandrie à Dakar. Sans cette force navale, la marine française n’aurait pu, un an après, participer aux débarquements de Normandie et de Provence. Bien que rien n’eût été plus cruel pour moi que cet éloignement de l’activité à un moment où il restait encore tant à faire, je me retrouve heureux aujourd’hui, et depuis longtemps déjà, de me trouver si bien d’accord avec votre action politique »…