31 décembre 1951. Vœux pour le Général et les siens, et également « pour le Pays au redressement duquel tu t’es voué de toute ton intelligence et de toutes tes forces et qui est aujourd’hui inséparable de toi-même. Les voies de son destin sont encore très incertaines parce que mal entrevues dans la confusion des partis et le choc des passions. Tu le sais du reste mieux que personne »…
29 décembre 1953. Vœux pour le Général et les siens, et aussi « pour notre Pays sur lequel ta silhouette, désormais légendaire, se profilera toujours, quoi qu’il advienne. – Pauvre Pays affreusement divisé contre lui-même et en quête de son âme égarée entre les intérêts sordides de quelques-uns et l’indifférence du plus grand nombre. Le gâchis qui va en s’accentuant me désespère. Il semble que tout soit voué au pourrissement et à la paralysie générale ; tout cela parce qu’aucun gouvernement, issu du régime imbécile que nous nous sommes donné, ne trouve en soi assez de force et de continuité pour imposer une politique résolument nationale et tirer le meilleur parti des cartes qui nous restent, lesquelles ne sont pas sans valeur. Triste bilan en vérité pour une fin de septennat. Mais nous reparlerons de tout cela un jour prochain si tu le veux bien »…
Notes autographes de de Gaulle en tête de chaque lettre : « J’ai répondu ».