« Notre enseignement militaire supérieur a célébré, récemment, ses cinquante années d’existence. La fierté des services rendus dominait cet anniversaire »… Il conclut : « Ainsi, la haute formation guerrière a commencé sous nos yeux une évolution profonde. Gardant leur place aux études d’ordre tactique et historique qui ont fait leurs preuves, voici qu’elle prétend embrasser, en outre, la connaissance raisonnée du temps présent. Réforme, sans doute, et non bouleversement, car il n’est de progrès que dans le continu ; mais réforme méritoire et malaisée. […] Mais l’ordre militaire, se contraignant à l’audace, dominant ses doutes, passant outre aux objections, saura tailler, à la demande des temps nouveaux, les études qui préparent au Commandement. Celles-ci, rajeunies, poussant dans toute l’activité nationale de fortes racines, se couvriront d’une floraison gonflée d’espoirs. C’est Minerve, experte en arts, instruite des science, habile à l’industrie, qui présidait à la guerre. »
Le tapuscrit envoyé à la Revue Bleue porte quelques infimes
corrections ; il est signé à l’encre à la fin « Capitaine de Gaulle ».
Un autre tapuscrit est signé et annoté au crayon en tête : « Capitaine de Gaulle pour la Revue Bleue, politique et littéraire » ; en marge, le général Pierre Hering a noté « Cum laude » et signé. Le général Pierre Hering(1874-1963) commandait l’École supérieure de guerre.
On joint la plaquette illustrée du Cinquantenaire de l’École Supérieure de Guerre, 8 mai 1926 (2 exemplaires).