Portrait of Pierre Bracquemond as a child, oil on canvas, signed and dated, by Marie Bracquemond
40.55 × 31.10 in.
Probablement Huitième exposition impressionniste : 8e Exposition de peinture , par Mme Marie Bracquemond, Mlle Mary Cassatt, MM. Degas, Forain, Gauguin, M. Guillaumin Mme Berthe Morisot, MM. C. Pissarro, Lucien Pissarro, Odilon Redon, Rouart, Schuffenecker, Seurat, Signac, Tillot, Vignon, Zandomeneghi, Paris, 1, rue Laffitte, du 15 mai au 15 juin 1886, cat. n° 2 : « Portrait de jeune garçon »
Œuvres de Marie Bracquemond, préface de Gustave Geffroy, Paris, Galerie Bernheim-jeune, 19-31 mai 1919, cat. n° 5 ou 14
Bouillon, Jean-Paul, « Marie Bracquemond, la "dame" de l'impressionnisme », L’Estampille/l’Objet d’art, n° 458, juin 2010, repr. p. 64
Bouillon, Jean-Paul (dir.), Manet to Bracquemond: Newly Discovered Letters to an Artist and Friend, Paris, Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, 2020, p. 67, repr. p. 68
Figurant Pierre Bracquemond, alors âgé de onze ans, assis à sa table de lecture, ce grand portrait constitue un magnifique exemple des recherches formelles de Marie au début des années 1880, en couplant une composition frontale à une liberté de facture très avant-gardiste. Sa touche vibrante et large traduit toute l’admiration que l’artiste éprouvait alors pour la peinture d’Édouard Manet, ami proche du couple, et c’est fort logiquement que Jean-Paul Bouillon a récemment rapproché ce tableau de La Prune, toile peinte trois ans plus tôt (fig. 1). Toutefois, Marie se distingue quelque peu de son aîné en optant pour des teintes plus sombres contrastant avec l’effet lumineux du contre-jour. Ce dernier est ici délicatement souligné par des touches plus claires apposées aux extrémités de la silhouette du jeune homme se découpant devant la végétation rapidement brossée visible à la fenêtre de l’arrière-plan. Probablement présenté lors de la dernière exposition impressionniste, notre tableau séduit enfin par l’attention sensible et intime que le peintre porte à son modèle et traduit naturellement la tendresse d’une mère pour son fils.
Fig. 1 : Édouard Manet, La Prune, circa 1877, huile sur toile (73,6 × 50,2 cm), National Gallery of Art, Washington, D.C. (États-Unis).