Technique mixte sur papier pour une
illustration représentant le Péquod.
Signé, réalisé en 2016. «The ship tore
on; leaving such a furrow in the sea as
when a cannon-ball, missent, becomes
a plough-share and turns up the level
field» (Moby Dick; or, The Whale,
chap. 134). 125 × 70 cm.
Lors de sa parution, à l’automne 1851, Moby Dick fut un échec à la fois critique et commercial. Très peu de lecteurs furent sensibles à la beauté de l’odyssée du Péquod (“There she blows! –there she blows! A hump like a snow-hill! It is Moby Dick!”). Ce n’est que bien des années après la disparition de l’écrivain que ce roman, qui est bien plus qu’un récit intense et tragique de chasse à la baleine dans les mers du Sud, fut reconnu comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature américaine. Le graphisme de Christophe Chabouté a su traduire le côté ténébreux et fiévreux de Moby Dick : un ciel couvert de nuages qui s’appuie sur une très belle palette de gris ; la formidable puissance des vagues, que l’on croirait taillées dans la roche ; l’inquiétante silhouette du capitaine Achab et celle, fragile et anonyme, des marins et des harponneurs ; des oiseaux blancs qui tournoient au-dessus de l’eau et observent le combat acharné de ces hommes contre cette insaisissable ombre blanche.