En placage d’acajou, bois peint et en partie doré, dessus de marbre Levanto ceint d’une lingotière, le fût à motif d’amphore parmi des rinceaux fleuris et des guirlandes de perles, reposant sur trois pieds en griffe en bois noirci anciennement munis de roulettes ; petits accidents
H. : 72,5 cm (28 ½ in.)
D. : 79 cm (31 in.)
A Consulat parcel-gilt, mahogany and ebonised gueridon
Ce type de guéridon circulaire monopode qui avait existé sous l’Antiquité réapparait au lendemain de la Révolution dans une volonté de sobriété imitée de l’antique. En particulier la superposition des motifs géométriques, tels que le fleuron inscrit dans un losange ou la palmette stylisée qui ornent les trois faces du fût, sont inspirés de Pompéi.
Le dessin peu courant du fût rapproche notre exemplaire du modèle «Table de Déjeûner» (cfr. Fig. 1) tiré du recueil de La Mésangère, Paris, 1802, pl. 49(1).
Un guéridon d’un modèle proche du nôtre est attribué à Bernard Molitor par le professeur Ulrich Leben dans la monographie que ce dernier dédia à l’œuvre de cet ébéniste(2) ; en particulier les reliefs sculptés du pied central peuvent être rapprochés des ornements d’un lit de repos estampillé par Molitor provenant de l’ancienne collection Lefèvre(3).
(1) P.M. Kenny, F.F. Brettet et U. Leben, Honoré Lannuier, Cabinet Maker from Paris, Harry N. Abrams, New York, 1998, p. 193, pl. 97.
(2) U. Leben, Molitor Ébéniste de Louis XVI à Louis XVIII, Éditions d’Art Monelle Hayot, 1992, p. 165, Fig. 114.
(3) ibid. p. 204 Fig. 156 A.