Si la production littéraire médicinale connait un âge d’or certain durant la période médiévale notamment avec les travaux d’Ibn Sina (m. 908), Razi (m. 925) ou encore Ibn Butlan (m. 1066), on assiste durant l’époque ottomane à l’émergence de figures scientifiques dont les contributions demeurent significatives. Parmi ceux-ci on peut notamment évoquer la figure du grand médecin Dawud al-Antaki (m. 1599), fervent admirateur d’Ibn Sina. Résidant au Caire et à Damas, où il passe la plus grande partie de sa vie, il rédige plusieurs ouvrages dont un important traité médical intitulé Tadhkirat uli al-albab wa-l-jami‘ lil-‘ajab al-‘ujab. De nombreux manuscrits de ce texte sont conservés dans des institutions publiques notamment à la Bibliothèque nationale de France qui conserve les trois volumes du texte (Arabe 5756-5758) datés de 1165 H/1751-1752. Quelques exemplaires ont également été présentés en ventes publiques (Sotheby’s, 23 octobre 2019, n°. 117 ou encore De Baecque, 30 mai 2024, n°. 156).