4 tomes en un volume in-32, demi-basane fauve à petits coins, dos à nerfs orné d’un large fleuron, de grecques et de roulettes dorées, tranches jaunes (Reliure de l’époque).

160 pp., 160 pp., 160 pp., 115 pp.

Édition originale. Le premier volume porte la mention : Naumbourg, à l’expédition de la Bibliothèque choisie (L. Garcke) ; les trois autres Naumbourg, chez G. Paetz qui est également l’imprimeur des 4 tomes.

Ce roman fut ensuite publié sous le titre Madame de Chamblay. Commencé en 1858 il fut abandonné pendant le voyage de Dumas en Russie. Il le reprit à son retour en France, mais ne le termina qu’à Naples en 1861.

Il fut inspiré à Dumas – même si le récit n’en est pas le calque – par ses amours avec une jeune Normande Emma Mannoury-Lactour (1823-1860). Emma tint une place importante dans la vie de Dumas. Abonnée au Mousquetaire, elle fut d’abord en contacts épistolaires avec lui avant de le rencontrer à l’occasion des obsèques de Nerval. Ils devinrent amants (malgré deux mariages elle était toujours vierge), et elle fut même enceinte de Dumas, mais perdit l’enfant. Dumas écrira quelques années après la mort de sa maîtresse : « Je crois bien, quoique je ne l’affirme pas, que les trois-quarts de mon cœur, sinon mon cœur tout entier, moururent avec elle. »

L’intérêt littéraire du roman est indéniable, par sa composition qui rappelle celle de Pauline : trois narrateurs se succèdent : Dumas, Max de Villiers qui va devenir l’amant d’Edmée, Edmée.
D’autre part, Dumas y revient sur un thème qui lui est cher, celui du magnétisme et du don de double-vue : Edmée, comme Lorenza dans Joseph Balsamo, est medium.

Munro, 310.

Coins frottés, rousseurs éparses.

Charmant exemplaire provenant de la bibliothèque de la duchesse de Berry à Brunsee mais sans l’étiquette ni le numéro d’inventaire.