Cartes postales autographes signées, oblitérées (9 × 13,8 cm).
Les liens d’amitié entre Francis Picabia (1879-1953) et Georges Manzana-Pissarro, troisième fils de Camille, remontent à un séjour à Moret en 1902. Le jeune artiste avait alors impressionné la famille Pissarro par sa technique innovante basée sur la photographie. Ses œuvres du début accusent une forte dette envers le maître d’Eragny.
Initié à la peinture par son père lui-même, Georges Henri Pissarro, dit Georges Manzana-Pissarro (1871-1961), développa un style personnel influencé par l’œuvre de Gauguin et les estampes japonaises. Il adhéra au mouvement Arts and Crafts et nourrissait comme son père des convictions libertaires.
La première carte est adressée depuis Porto Maurizio en Italie, le 18 novembre 1910, à l’atelier du peintre, 20 rue Choron :
Merci, mon cher Pissarro de votre petit dessin ; vous avez du recevoir une lettre de ma femme vous envoyant mon adhésion à «l’artiste». Pourquoi faire l’exposition chez George [sic] Petit ?? Je pense que Guillaumin pourrait faire partie de cette (?). Je compte / vous lire bientôt. / Amicalement de nous deux à vous deux. / F. Picabia
La deuxième carte, illustrant des “lugeurs dans un virage”, du 9 janvier 1911, a été écrite lors d’un séjour de l’artiste à la station de sports d’hiver suisse La Cure.
“Beau temps - pays magnifique un peu froid. Amitiés, F. Picabia”.