Collection Pierre Héron
Carte grise française
Châssis n° 102019
Moteur n° 26564
- 2ème main, dans la collection depuis 1973
- Rare moteur Grand Sport optionnel (190cv)
- Etat de préservation exceptionnel
- Seulement 33 exemplaires de T26 Record Sport
- Sans réserve
Pour Anthony Lago, qui a repris en 1934 la branche française de Talbot, la compétition fait partie intégrante de la personnalité de la marque. Au lendemain de la guerre, les grosses Talbot 4,5 litres se distinguent particulièrement en épreuves d'endurance et, en 1950, Louis et Jean-Louis Rosier s'imposent aux 24 Heures du Mans devant une autre Talbot, celle de Meyrat/Mairesse. Ils précèdent les Aston Martin, Jaguar, Cadillac et Bentley ; les Ferrari (marque victorieuses l'année précédente) n'ont pas résisté au rythme imposé.
Ces succès en course sont évidemment exploités sur les modèles de tourisme, qui présentent le même moteur à soupapes en tête et chambres hémisphériques, dans une version 170 ch assagie. Mais Talbot propose aussi l'option d'un moteur Grand Sport plus puissant, à trois carburateurs et culasse en Alpax, développant 190 ch. D'après l'ouvrage Talbot Lago Grand Sport - The car from Paris de Peter Larsen et Ben Erickson, seulement 33 châssis "Record Sport" furent produits.
C'est le cas de la voiture que nous présentons, dont le moteur d'origine est équipé de trois carburateurs Zenith-Stromberg, ce qui en fait une des berlines les plus rapides de son époque, capable de s'approcher de la mythique barre des 200 km/h. En outre, elle est ici dans un état d'origine rare. Sa peinture bleue est passée et montre des points de rouille superficielle, mais l'élégante carrosserie est saine, sans trace de choc et les entourages de calandre et de phares sont en bon état, de même que les baguettes de ceinture de caisse. Les pare-chocs et roues à rayons sont davantage piqués. La plus grande surprise vient de l'habitacle, incroyablement bien préservé. Sous la poussière, le cuir beige clair est encore très beau, de même que celui des contreportes et des belles boiseries. Le tableau de bord est complet, avec un ensemble d'instruments dignes des meilleures voitures de sport : compteur de vitesse, compte-tours, ampèremètre, jauge à essence, température d'eau, pression d'huile, en plus d'une montre sur le couvercle de boîte à gants. La voiture est de plus équipée d'un système de chauffage Delanay Gallay, d'origine britannique. Comme toutes les T26, elle est dotée d'un toit ouvrant et le plafond impeccable comporte encore le filet de rangement au-dessus des occupants avant. A l'arrière, la banquette séparée par un accoudoir central est tout aussi bien préservée, et au pare-brise apparaît la vignette d'un don de 500 francs pour une cause charitable. La mécanique est apparemment complète et nécessitera une remise en état avant que la voiture ne puisse prendre la route.
Cette Talbot Lago Record a été immatriculée neuve le 9 janvier 1951 à Paris et a été achetée par Pierre Héron un peu plus de 20 ans plus tard, le 29 octobre 1973. C'est donc une deuxième main, et elle affiche toujours sa première immatriculation : 7591 S 75. Avec son moteur spécial et son remarquable état d'origine, elle représente l'occasion rare de s'offrir une représentante exceptionnelle d'une des voitures françaises les plus élégantes et les plus performantes de son époque.
French title
Chassis No. 102019
Engine No. 26564
- Two owners from new, in the collection since 1973
- Rare optional Grand Sport engine (190hp)
- Exceptional state of preservation
- Only 33 examples of T26 Record Sport
- No reserve
For Anthony Lago, who took over the French branch of Talbot in 1934, competition was an integral part of the brand's personality. In the aftermath of the war, the big 4.5-litre Talbots distinguished themselves particularly in endurance events and, in 1950, Louis and Jean-Louis Rosier won the 24 Hours of Le Mans ahead of another Talbot, that of Meyrat/Mairesse. They preceded Aston Martin, Jaguar, Cadillac and Bentley; the Ferraris (the winning brand the previous year) could not compete against them.
These successes in racing were obviously exploited on the touring models, which feature the same engine with overhead valves and hemispherical chambers, in a calmer 170bhp version. But Talbot also offered the option of a more powerful Grand Sport engine, with three carburettors and Alpax cylinder head, developing 190bhp. According to the book "Talbot Lago Grand Sport - The car from Paris" by Peter Larsen and Ben Erickson, only 33 "Record Sport" chassis were produced.
This is the case with the car we are offering, whose original engine is equipped with three Zenith-Stromberg carburettors, making it one of the fastest saloons of its time, capable of approaching the legendary 200 km/h mark. Furthermore, it is here in a rare original condition. Its blue paint has faded and shows spots of superficial rust, but the elegant bodywork is sound, with no trace of impact and the grille and headlight surrounds are in good condition, as are the beltline moldings. The bumpers and spoked wheels are more pitted. The biggest surprise comes from the interior, incredibly well preserved. Beneath the dust, the light beige leather is still very beautiful, as is that of the door panels and the stunning woodwork. The dashboard is complete, with a set of instruments worthy of the best sports cars: speedometer, tachometer, ammeter, fuel gauge, water temperature, oil pressure, in addition to a clock on the glove box lid. The car is also equipped with a Delanay Gallay heating system, of British origin. Like all T26s, it has a sunroof, and the impeccable ceiling still features the storage net above the front occupants. At the rear, the bench seat is separated by a central armrest which is just as well preserved, and on the windshield appears the sticker of a donation of 500 francs for a charitable cause. The mechanicals seem to be complete and will require a thorough servicing before the car can be driven.
This Talbot Lago Record was registered new on January 9, 1951 in Paris and was purchased by Pierre Héron just over 20 years later, on October 29, 1973. It is therefore second hand, and it still displays its first registration: 7591 S 75. With its special engine and its remarkable original condition, it represents a rare opportunity to afford an exceptional representative of one of the most elegant and high-performance French cars of its time.
Photos © Mathieu Bonnevie