[1942].
In-8 (22 x 18 cm), demi-maroquin noir à coins, filet doré bordant les plats et coins, dos à nerfs (G. Cretté).
[51] p. sur sur 49 ff. dont 1 bl. sur divers papiers montés sur onglets.
Précieux manuscrit de travail de ce texte important de Gide sur le théâtre de Goethe.
L’ouvrage parut en pré-publication dans le Figaro (17, 24, 31 janvier et 7 février 1942) avant de faire office d’introduction au volume du Théâtre de Goethe de la Bibliothèque de La Pléiade en 1942. Le manuscrit, largement corrigé, présente de nombreuses variantes.
Le texte publié dans la Pléiade a été sensiblement raccourci par rapport à ce que nous montre ce brouillon où des paragraphes entiers ont été supprimés. Ainsi du début de la section 3 omis dans l’introduction de la Pléiade (f. [34]) : « Devant ce masque mortuaire où, sur tant de sérénité intérieure, ses paupières se sont à jamais refermées, j’évoque les masques ravagés ou tragiques et douloureux de Dante, de Pascal, de Beethoven, de Nietzsche, de Leopardi, dont la voix était plus frémissante. » Gide a renoncé à plusieurs citations en allemand qu’il avait consignées (f. 3 v par exemple). On voit que Gide a aussi légèrement modifié son titre, biffant le mot « Préface » pour le remplacer par « Introduction ». C’est un sujet auquel Gide tient particulièrement. Il avait déjà consacré un texte à Goethe dans le numéro de la Nrf pour le centenaire de la mort de l’auteur publié en 1932.
Important manuscrit préparatoire.
Bibliographie :
Goethe, Théâtre, Pléiade, p. IX-XXIV.
Plusieurs feuillets repliés, petit frottement sur la coiffe supérieure.