[Courmelois], 23 juin 1915.
2 p. sur 1 f. in-4 (26,5 x 20,8 cm).
Lettre autographe signée de Guillaume Apollinaire adressée à Louise de Coligny-Châtillon (Lou), datée du 23 juin 1915. Elle comporte au dos, deux poèmes C’est… et Oriande.
Apollinaire est au front et Lou à Nancy avec Toutou. Il lui envoie deux poèmes, demande des nouvelles de Toutou et donne des siennes. Dans la partie la plus émouvante de la lettre, le poète s’inquiète pour son amie, si près du front et l’engage à la prudence face au danger : « Il est vrai que la mort est moins effrayante qu’on ne pensait jadis. Les japonais nous ont d’ailleurs enseigné le mépris de la mort, ou plutôt pas le mépris mais l’indifférence à son endroit car elle n’est rien autre que la vie, qui ne peut faire défaut. »
Il s’agit d’une des célèbres lettres à Lou, grande passion de Guillaume Apollinaire.
Après quelques mois de relation et de correspondance, elle se dérobe à lui et refuse de se séparer de son autre amant, Gustave Toutaint, surnommé « Toutou ».
La rupture est consommée en mars 1915, quelques mois avant la présente lettre, mais leur correspondance continue jusqu’en 1916.
Belle lettre à Lou, accompagnée de deux poèmes de Guillaume Apollinaire.
BIBLIOGRAPHIE :
Apollinaire, Lettres à Lou (édition Décaudin). Gallimard, 2010, p. 450. Apollinaire, Correspondance générale (édition. Martin-Schmets). Honoré Champion, 2015, t. 2, p. 514, lettre n° 990.
Quelques petites déchirures marginales (avec atteinte au texte), traces de pliure.