Édition Andreas Christensen
Estampille de l’éditeur
93/170 × 145 × 147 cm
Bibliographie :
T. Jørstian, P. E. Munk Nielsen, Light
Years Ahead: The Story of the PH Lamp,
Éditions Louis Poulsen, Copenhague, 1994.
Exemplaire similaire reproduit p.53
Charlotte and Peter Fiell, Scandinavian
Design, Éditions Taschen, Cologne, 2002.
Exemplaire similaire reproduit pp.244-45
A.Karlsen, Danish Furniture Design: in
the 20th Century, Volume 1, Éditions
Dansk Mobelkunst, Copenhague, 2007.
Exemplaire similaire reproduit p.81
Inside the Villa Mairea, catalogue
d’exposition, Alvar Aalto & Mairea
Foundation, Helsinki, 2009. Exemplaire
similaire reproduit pp.54-55, 239
Chromium-plated steel,
lacquered wood, leather and plexiglass
PH Grand Piano by Poul Henningsen
for Andreas Christensen - 1931
36,6/66,9 × 57 × 57,8 in.
100 000 - 150 000 €
En 1931, Poul Henningsen présente à l’exposition « Your Home » de Copenhague un piano à queue très différent des modèles connus à l’époque et déclare « Voici à quoi ressemble la musique. Ce que vous voyez est ce que vous entendez. Le son est brillant et limpide comme le design lui-même. ». Célèbre pour ses luminaires, le designer marque ainsi les esprits et réalise cette pièce en collaboration avec le facteur de pianos danois Andreas Christensen. Combinant des éléments empruntés du Bauhaus, de l’architecture moderniste et des formes organiques, le tout inspiré par la liberté du jazz naissant, Poul Henningsen propose une nouvelle version fonctionnelle et moderne du piano à queue.
Cette pièce est sans aucun doute l’oeuvre la plus exceptionnelle imaginée par Poul Henningsen. Seuls quelques exemplaires ont été réalisés notamment pour de grands collectionneurs : on en trouve un exemplaire dans la Villa Mairea d’Alvar Aalto à Noormarkku en Finlande dès sa création en 1937-1938. Un autre est aujourd’hui visible dans les collections du Musée du Design de Copenhague.
« En 1930, j’ai conçu quelque chose de tout à fait nouveau, le résultat est ce «piano de verre». Mon idée était que le piano est l’un des rares instruments joués dans sa boîte. Après tout, un violon est sorti de son étui. L’emballage traditionnel du piano a donc toujours été un meuble du
style de l’époque. Je voulais en faire un instrument et peut-être même en améliorer le son. La grande construction en bois qui supporte l'armature en fer et la table de résonance était liée,
comme un livre, à la peau d'oasis et de chèvre rouge. Le couvercle était en plexiglas, le matériau le plus récent et le plus coûteux. Le pupitre fait partie du haut et longe tout le front du piano. Les pieds sont moulés et chromés. Ils sont pliés pour laisser la place aux instruments du batteur,
y compris le gros tambour ».
— Poul Henningsen, MOBILIA, août 1964.
In 1931, Poul Hennigsen presented a Grand Piano at the “Your Home” exhibition in Copenhagen, which was very different from other known models at the time. He declared “This is what music looks like. What you see is what you hear. The sound is brilliant and crystal clear as is the design itself”. Famous for his light fixtures, the designer made his mark with this piece which he produced in collaboration with Danish piano maker Andreas Christensen. Combining elements inspired by Bauhaus, Modernist Architecture and organic shapes, as well as the freedom of the early jazz movement, Poul Henningsen was able to offer a new functional and modern take on the grand piano.
This piece is without a doubt Poul Henningsen’s most exceptional work. Only a few models were produced, most notably for famous collectors. Indeed, one could be found at Alvar Aalto’s Villa Mairea in Noormarkku, Finland as soon as it was produced in 1937-1938. Another is on display today at Copenhagen’s Design Museum.
« In 1930 I designed something entirely new within the branch, and the result was this “glass piano”. My idea was that the piano is one of the very few instruments that is played inside its box. A violin, after all, is taken out of its case. The traditional wrapping of the piano has therefore
always been a piece of furniture in the style of the time. I wanted to make it an instrument and maybe even improve the sound of it. The big wooden construction that supports the iron frame and the sounding board was bound, like a book, in red oasis-goat skin. The lid was made from plexiglass, which was then the latest and most expensive material. The music-stand is part of the top and runs along the entire front of the piano. The legs are malleable cast and chromium-plated. They are bent to give room for the drummer’s instruments including the big drum ».
— Poul Henningsen, MOBILIA, August 1964.