S .l. n. n., 1789.
Pet. in-8 (20 x 12,9 cm), cartonnage à la bradel, papier à la colle bleu, tranches cailloutées (Ateliers Laurenchet).
[1] f., 127 p.
Édition originale de ce texte fondateur.
« 1°. Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. 2°. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. 3°. Que demande-t-il ? À devenir quelque chose » (p. 1).
Ce texte, qui connut 4 éditions en un mois (il se vendit à 30 000 exemplaires sur cette période), pose les bases de l’avènement d’une assemblée nationale constituante.
Sieyès est « de la Révolution française, non pas le plus grand homme d’action, mais le penseur politique le plus fécond. C’est lui qui donne le coup d’envoi, dans l’hiver 1788-1789,
avec trois brochures successives. […] Peu de livres ont agi avec autant de force sur des événements capitaux que ces trois pamphlets de circonstance écrits à la diable,mais extraordinairement forts, où un prêtre pour lequel l’Ancien Régime n’a pas été trop méchant développe au nom du Tiers-État une philosophie de la révolution » (Furet). « L’ouvrage devait incarner les revendications radicales d’un Tiers État d’autant plus impatient de s’émanciper qu’il est ici conçu comme étant l’expression de la nation entière. N’est-ce pas la légitimité de la Révolution, et comme sa définition même ? » (Quentin).
Bibliographie : Quentin, En français dans le texte, n° 186. Monglond, I, 197. Furet, La Révolution, de Turgot à Jules Ferry, p. 62.
Quelques légères rousseurs.