Statuette fragmentaire représentant la déesse assise sur un trône à décor d'écailles, tenant sur ses genoux Horus enfant, reconnaissable à la mèche de l'enfance retombant sur son épaule droite ; fractures nombreuses
À la base, ancienne étiquette avec inscription manuscrite "Terre émaillée Isis et Horus". Porte une étiquette "ANNEXE N°240", numéro inscrit à l'encre illisible (1042?)
H.: 8,50 cm (3 ÂĽ in.)
Provenance :
Rapporté d'Égypte en 1918 ;
Mention d'un "fragment en terre émaillée Isis et Horus" dans le livre des marchandises au 31 décembre 1921, sous le numéro 1042, page 18, ainsi que dans le journal général de 1924, page 44 ;
Ancienne Collection Joseph Altounian
An Egyptian faience fragmentary statuette of Isis Lactans, Ptolemaic period
Les statuettes d'Isis allaitant Horus illustrent un des mythes fondateurs de la civilisation et de la royauté égyptienne. Prodiguant ses soins au fils posthume d'Osiris, la déesse nourricière assure la survie de son enfant et l'entoure d'une protection divine. Outre la symbolique mythologique, ces statuettes représentent également l'image de la reine allaitant l'enfant royal, iconographie connue dès l'Ancien Empire.
À la Basse-Époque, son culte prend de l'ampleur et Isis - en tant qu'épouse d'Osiris qu'elle ramène à la vie, et mère du jeune Horus - incarne la figure féminine et maternelle par excellence, ainsi que le principe féminin du cycle de la nature. Déposées dans les sanctuaires dédiés à la déesse, ces statuettes issues de commandes privées étaient censées apporter vie, prospérité et santé au dévot.
Durant les quatre premiers siècles de l'ère chrétienne, les figures maternelles d'Isis et de Marie ont coexisté ; et l'emprunt à l'iconographie du culte isiaque semble probable dans certaines représentations de Vierge à l'enfant.