Tahiti, avril 1897
2 p. sur 1 f. in-4 (26,8 x 20,4 cm)
Importante première lettre de Gauguin à Ambroise Vollard
envoyée depuis Tahiti. Dans cette lettre, qui est restée inédite en français à notre connaissance, Gauguin répond à Vollard qui lui demande des
oeuvres : « Je reçois votre lettre avec beaucoup de demandes, beaucoup d’offres, mais je ne parviens pas à en démêler le véritable fond. »
On y voit que, contrairement à Cézanne et Renoir, Gauguin entretient avec Vollard une relation complexe, chargée de doute et d’incompréhension réciproques : « Vous désirez des bois sculptés, modèles à bronze, etc… Voilà quatre ans que tous ces objets sont à Paris sans aucune vente ; ou ils sont mauvais et alors ceux que je ferai de nouveau le seront aussi par suite invendables, ou ils sont objets d’art, pourquoi ne les vendez-vous pas. »
Malgré ce ton acide, Vollard est pour Gauguin une source de revenu dont il ne peut se passer. L’année suivant cette lettre, le galeriste organise une Exposition des oeuvres de Gauguin dans sa galerie parisienne où il montre pour la première fois la peinture la plus célèbre de l’artiste : D’où venons-nous? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Petites déchirures marginales, rares taches, traces de pliure,
2 petits trous