Carte grise française
Châssis n°223101DN
- Victoire au Tour de France 1963 avec Consten et Renel
- Historique connu et limpide
- Un félin de course au Palmarès majeur
- Préservation et authenticité exceptionnelles
Cette Jaguar Mk2 fait partie des plus célèbres de France, voire du monde. C'est en effet celle avec laquelle Bernard Consten et Jack Renel ont remporté le Tour de France 1963, en catégorie Tourisme. Pour Consten, c'était la cinquième victoire dans cette épreuve redoutable, disputée du 14 au 22 septembre sur une distance totale de 5 800 km. Sur les 122 partants, seuls 31 ont réussi à rallier l'arrivée (dont 10 en Tourisme sur 61), ce qui en dit long sur la difficulté de cette compétition. D'ailleurs, pour Consten, l'affaire était loin d'être jouée d'avance, car sa Jaguar Mk2 se heurtait à deux extrêmes : les Mini Cooper d'un côté, agiles et légères, et les grosses Ford Galaxy 500 de l'autre, avec leurs 350 ch difficiles à contrer sur circuit. Sans oublier quelques outsiders, comme Alfa Romeo dont le coupé 2600 de Jean Rolland s'est révélé aussi un redoutable adversaire.
Mais c'est le métier, l'expérience et la régularité de Bernard Consten qui ont fait la différence. Ainsi, au fil des jours, des circuits et des spéciales, il a réussi à se défaire d'un Henri Greder brillant au volant de sa Galaxy, et d'un Paddy Hopkirk aux figures de style très spectaculaires. D'ailleurs, les chiffres des classements montrent que, toutes catégories confondues, la Jaguar serait arrivée troisième derrière les Ferrari GTO de Guichet/Behra et Bianchi/Abate, et devant la Ferrari GTO de Spinedi et Mme. Cette cinquième victoire a valu à Consten son surnom de "M. Tour de France".
Ce brillant résultat est aussi à mettre au crédit d'une monture de grande qualité, celle que nous présentons ici. Livrée neuve à Jaguar France Royal Élysée, qui va l'immatriculer 777 PA 75 début septembre 1963, elle est préparée en vue de sa participation au Tour de France, pour en faire une véritable machine de course : renforcement de la carrosserie, modification des suspensions, révision de la transmission avec boîte à rapports rapprochés et pont autobloquant, six-cylindres 3,8 litres double arbre modifié avec augmentation du taux de compression, réservoir de carburant supplémentaire... L'intérieur a lui aussi bénéficié d'aménagements, avec arceau de sécurité, sièges-baquets, pédalier modifié... La banquette arrière a été remplacée par un dispositif plus léger, mais elle a depuis repris sa place dans un souci de confort et d'utilisation.
Après ses exploits au Tour de France, cette voiture a été vendue en 1966 à Robert Dutoit, pilote amateur lillois qui l'a immatriculée 533 EB 59 et a participé à plusieurs rallyes régionaux, à la course de côte du Mont Ventoux en juin 1969, ainsi que certaines épreuves sur circuit, à Spa notamment. Robert Dutoit va ensuite courir avec une Porsche 904, que nous avons présenté l'année dernière, et qu'il vendra à Bernard Consten ! En 1970, il a transmis la voiture à son fils Dominique qui l'a gardée une vingtaine d'années avant de la céder en 1996 à un jaguariste de Marseille. Celui-ci l'a immatriculée 777 TF 13 mais, sa femme la considérant insuffisamment confortable, il l'a cédée en 1997 à son actuel propriétaire, membre très actif et apprécié du French Jaguar Drivers' Club. Cette voiture n'a donc connu qu'un nombre très réduit de propriétaires, dont le dernier depuis plus de 20 ans !
Lesdits propriétaires étant des connaisseurs, cette voiture a toujours bénéficié d'un entretien soigné, sans jamais perdre son intégrité historique. Robert Dutoit, grâce à l'aide de l'Usine, adapta un collecteur d'admission à trois carburateurs au lieu de deux, et des arbres à cames reprenant le profil des type D furent montés. La mécanique a été refaite chez René Sontrop , aujourd'hui, la puissance avoisine celle d'un moteur de Type D. Nous recommandons vivement aux acheteurs intéressés de consulter le dossier d'entretien de la voiture, qui détaille l'historique des travaux.
Cette voiture a participé à plusieurs éditions du Tour Auto historique et a été également présentée au concours d'élégance de Chantilly de 2016, dans la catégorie "Voitures du Tour de France". Extrêmement connue dans le monde des amateurs de Jaguar et de sport automobile, elle a fait l'objet de très nombreux articles et parutions dans la presse automobile d'époque et actuelle (dont l'Année Automobile 2009). Là aussi, nous invitons les acheteurs à consulter le dossier historique que nous tenons à leur disposition.
Aujourd'hui, cette Jaguar Mk2 se présente dans un très bel état de préservation, agrémenté d'une patine qui traduit la richesse de son existence. Avec sa calandre bordée de la flamme rouge, ses jantes larges chaussées de pneus Dunlop Racing (pour un usage routier elle est chaussée de Michelin XAS), ses projecteurs longue portée, et le tripmaster d'époque encore monté dans la boite à gants, cette voiture affiche une personnalité affirmée. Elle a accompli la mission que doit remplir toute voiture de compétition : remporter la victoire. Pour cette raison, ainsi que par l'histoire dont elle a ensuite bénéficié et par son état qui a été préservé, il s'agit d'une pièce exceptionnelle.
French title
Chassis number 223101DN
- Winner of the 1963 Tour de France with Consten and Renel
- Clear, known history
- A big cat with an impressive record in competition
- Exceptionally authentic and well preserved
This Jaguar Mk2 is one of the most famous in France, if not the world. It was with this very car that Bernard Consten and Jack Renel won the Touring category in the 1963 Tour de France. For Consten, it was his fifth victory in the daunting race, which was held from 14-22 September over a total distance of 3600 miles. Of the 122 starters, only 31 made it to the finish (with just 10 out of 61 in the Touring category), which says a great deal about the difficulty of the event. For Consten, moreover, the race was far from a foregone conclusion, as his Jaguar Mk2 was up against two extremes: on the one hand, the light and nimble Mini Coopers, and on the other, the big Ford Falcons, which were hard to hold off on track with their 350bhp. There were some outsiders too, like Alfa Romeo, whose 2600 coupé driven by Jean Rolland also proved a formidable opponent.
But it was Consten's professional skill, experience and consistent performance which made the difference. As the days went by, he succeeded in shaking off Henri Greder, who was outstanding at the wheel of his Falcon, and Paddy Hopkirk, who turned in a spectacular performance. The figures even showed that the Jaguar would have been ranked third overall across all categories, behind the Ferrari GTOs driven by Guichet/Behra and Bianchi/Abate, and in front of the Ferrari GTO of Spinedi. This fifth win earned Consten his nickname of "Monsieur Tour de France".
This brilliant result may also be attributed to the exceptional car which we are presenting here. Delivered new to Jaguar France Royal Elysée, who registered it 777 PA 75 at the start of September 1963, it was prepared to compete in the Tour de France and turned into a real racing machine: the body was strengthened, the suspension and transmission modified with the fitment of a close-ratio gearbox and limited-slip differential, while the 3.8-litre six-cylinder dual overhead-cam engine was modified with a higher compression ratio and an additional fuel tank was installed … The interior too underwent several changes, with the fitment of a roll cage, bucket seats and a modified pedal set … The rear bench seat was replaced by a lighter item but has since been reinstated for greater comfort and ease of use.
After its exploits in the Tour de France, the car was sold in 1966 to Robert Dutoit, an amateur racing driver from Lille, who registered it 533 EB 59 and competed in several regional rallies, the Mont Ventoux hill climb in June 1969 as well as some track races, notably at Spa. Dutoit then went on to race with a Porsche 904, which we presented last year, and which he sold to none other than Bernard Consten! In 1970, he passed on the Mk2 to his son Dominique, who kept it for over 20 years, before selling it in 1996 to a Jaguar enthusiast from Marseille. He registered it 777 TF 13, but his wife considered it too uncomfortable and he sold it in 1997 to its current owner, a highly active and valued member of the French Jaguar Drivers' Club. The car has therefore had a very limited number of owners, the last of them for more than 20 years!
Since all these owners were connoisseurs, the car has always been scrupulously maintained, without compromising its historical integrity. Robert Dutoit, with the help of the factory, adapted an inlet manifold with three carburettors instead of two, and camshafts with a D-type profile were fitted. A mechanical overhaul was carried out by René Sontrop, its power output is close to that of a D-Type today. We strongly encourage potential buyers to consult the car's service history, which describes in detail the work carried out.
The car has taken part in several editions of the historical Tour Auto and was also shown at the concours d'élégance at Chantilly in 2016, in the "Cars of the Tour de France" category. Extremely well known among Jaguar and motorsport enthusiasts, the car has been the subject of numerous articles and features in the motoring press, both in period and today. Once again, we invite buyers to consult the history file which is at their disposal.
Today, this Jaguar Mk2 is in very well preserved condition, with a patina which reflects the richness of its past life. With its radiator grille wreathed with a red flame, its wide wheels with Dunlop Racing tyres (for road use it is equipped with Michelin XAS), its long-range driving lights, and the original tripmaster still mounted in the glove box, the car has a strong personality. It completed the mission which all racing cars set out to accomplish: to win. For this reason, as well as for its history since then and the condition in which it has been maintained, it is an exceptional car.