Carte grise française
Châssis n° 57291
Moteur n° 124
- Chaîne de propriété ininterrompue
- Dans la même famille depuis 1965
- Voiture bien préservée
- Sans réserve
L'histoire de cette Bugatti 57 est d'une rare clarté, avec une chaîne de propriété ininterrompue et ne comportant qu'un faible nombre de propriétaires.
Vendue neuve à M. Maurice Bladbourg, de Bordeaux, par l'intermédiaire de l'agent Bugatti M. Piénon qui la réceptionne le 28 mars 1936, elle est immatriculée 269 G 78. Le 8 février 1938, elle est cédée à un automobiliste qui l'immatricule dans les Landes sous le numéro 8045 HU 1. Selon la revue n°22 du Club Bugatti publiée en 1992, la voiture connaît ensuite deux propriétaires, MM. Sostrat et Frère, avant d'être achetée par M. Roblin, garagiste à Rochefort-sur-Mer.
C'est auprès de lui que Georges Lombard en fait l'acquisition, le 17 septembre 1965 et, depuis, elle n'a plus quitté la famille. C'est le regret d'une Bugatti 40 vendue en 1961 qui provoque cet achat, et Georges Lombard commence dès 1966 par une remise en état de la carrosserie, repeinte dans les teintes d'origine jaune et noir. La même année, il adhère au Club Bugatti de Hollande et se lance dans un rallye ambitieux, un périple de 3 000 km traversant France, Danemark, Allemagne et Suisse. C'est le premier d'un grand nombre de voyages, le tourisme automobile étant l'une des multiples passions de Georges, qu'il pratique aussi avec sa voiture moderne : en 1973, il n'hésite pas à se rendre au cap Nord au volant de sa Citroën DS.
En 1976, un drame familial le garde pendant 12 ans éloigné de sa passion mais, en 1988, il remet en route la Bugatti et la confie aux Établissements Novo, à Marolles pour une réfection du moteur (avec adoption de coussinets minces), du pont arrière, des freins et de l'embrayage. En 1990, Georges Lombard reprend goût aux rallyes, à commencer par celui du Galibier le bien-nommé et, en 1991, il s'inscrit à la journée Bugatti à Montlhéry organisée par Jean-Michel Cérède. En 1992, il inaugure la première édition du Grand Prix de Divonne-les-Bains dont il ne manquera aucun rendez-vous jusqu'en 1996. Mais cette année-là , suite à une bielle coulée, la voiture repart à Marolles, dans l'atelier de la famille Novo qui remet en état la mécanique malade, ce qui permet à son heureux propriétaire de participer à nouveau à de nombreuses sorties, même si les distances sont plus courtes que 30 ans plus tôt. En décembre 2012, la Bugatti est exposée à Chambéry pour les 40 ans du salon Auto-Rétro, en présence de son propriétaire qui s'éteint quelques mois plus tard, à l'âge de 96 ans.
Depuis, la voiture est remisée dans un garage de la propriété familiale et la mécanique méritera une révision complète. Les boiseries réclament des soins mais la sellerie en cuir havane est superbement conservée. Particularité intéressante, l'habitacle comporte quatre sièges séparés.
Cette rare Bugatti 57 sera vendue avec un dossier conséquent comportant la correspondance précédant l'achat en 1965 et relatant toutes les opérations d'entretien, de restauration, les sorties, rallyes et autres évènement ayant accompagné la vie de cette automobile.
Sur une voiture de cet âge, il est rare que le passé soit aussi bien connu, et que l'état soit aussi bien préservé. Parmi les Bugatti 57 survivantes, celle-ci constitue sans doute une des plus authentiques.
French title
Chassis n° 57291
Engine n° 124
- Unbroken chain of ownership
- In the same family since 1965
- Well preserved car
- No reserve
The history of this Bugatti 57 is unusually transparent, with an unbroken chain of ownership and a small number of owners.
It was sold new to Mr Maurice Bladbourg from Bordeaux, through the Bugatti agent Mr Piénon, who received the car on 28 March 1936. It was registered 269 G 78. On 8 February 1938, the car was sold to its next owner and registered in Landes with the number 8045 HU 1. According to edition 22 of the Bugatti Club magazine, published in 1992, the car then had two owners, Mr Sostrat and Mr Frère, before being bought by Mr Roblin, a garagiste in Rochefort-sur-Mer.
It is from Roblin that Georges Lombard bought the Bugatti, on 17 September 1965, and the car has remained with the family ever since. It was regret over the sale of a Bugatti 40 in 1961 that prompted this purchase, and in 1966 Georges Lombard began to restore the bodywork, returning the car to its original colours of yellow and black. The same year, he joined the Bugatti Club in Holland and decided to set off on an ambitious rally, covering some 3,000 km across France, Denmark, Germany and Switzerland. It was the first of many voyages, for touring was one of Lombard's many passions. He also loved driving in his modern car and set off in 1973, without any hesitation, on a trip to the North Cape in Norway in his Citroën DS.
In 1976, a family tragedy kept him from his passion for some 12 years, but in 1988, he put the Bugatti back on the road and took it to Novo in Marolles to have work carried out on the engine (with the adoption of small bushings), the rear axle, the brakes and the clutch. In 1990, Lombard rediscovered his love of rallying, and the first event he entered was the aptly-named Galibier rally. Then, in 1991 he took part in the Bugatti day at Montlhéry organised by Jean-Michel Cérède. In 1992 he was part of the first Grand Prix de Divonne-les-Bains, an event he took part in every year until 1996. That year, the car had another trip to Novo, when a conrod broke. The problem was duly rectified and the happy owner continued to use his car on numerous trips, even if the distances were rather shorter than 30 years earlier. In December 2012, the Bugatti was exhibited at Chambéry to mark 40 years of the Auto-Rétro show, which Lombard also attended. He died a few months later at the age of 96.
Since then, the car has been stored in a garage at the family property and will need a full mechanical overhaul. The woodwork requires some attention but the tan leather interior has been incredibly well conserved. An interesting feature of the car is that the passenger compartment has four separate seats.
This rare Bugatti 57 is being offered with a substantial file containing correspondence pre-dating its purchase in 1965, relating to the maintenance, restoration, outings, rallies and other events that the car has experienced during its life.
It is rare for a car of this age to have such a well-known past, and to be in such well-preserved condition. Amongst the Bugatti 57s that have survived, this must be one of the most authentic.