Carte grise française
Chassis n° 2087
Moteur n°2087
- Collection J-G Roger
- N°645 des Mille Miglia en 1955, piloté par Attilio Buffa
- Très beau palmarès italien d'époque documenté
- Une des plus belles Maserati de course
- Examinée et authentifiée par l'usine
- Eligible dans les courses historiques internationales
En 1947, le contrat signé entre les frères Maserati et la famille Orsi, concernant la cession de l'entreprise prend effet et la gestion de Maserati incombe désormais uniquement à la seconde. Avant de quitter définitivement l'entreprise qui porte leur nom, les frères Ernesto, Ettore et Bindo Maserati ont mis au point un nouveau modèle, la "1500 Gran Turismo", tipo A6 (pour "Alfieri" et "6-cylindres") dotée d'une curieuse carrosserie Pinin Farina à phares escamotables et d'un moteur six-cylindres 1,5 litre à un ACT. Un autre ingénieur a participé à la conception, Alberto Massimino, qui va assurer la continuité technique après le départ des créateurs de la marque.
Parallèlement, la compétition reprend après les années de conflit et le moteur A6 va servir de base pour d'autres versions équipant des modèles de course. Ainsi, l'A6G CS (G pour "ghisa", bloc en fonte, et CS pour "Corsa Sport") reçoit une version 2 litres de ce même moteur, sous une carrosserie biplace minimaliste à phare cyclope et ailes vélo réalisée chez Medardo Fantuzzi. Cette version CS est alimentée par trois carburateurs et développe 130 ch à 6 000 tr/mn. Plus tard, la voiture sera même expérimentée avec le moteur double arbre conçu en 1951 par Massimino pour l'A6GCM (Corsa Monoposto), monoplace de Formule 2 engagée à partir de 1953 dans le championnat du monde.
La fabrication du châssis est confiée à Gilco et la conception globale est assez classique avec un train avant triangulé et un essieu arrière rigide sur ressorts à lames. Mais l'ensemble est pensé avec soin et la voiture se révèle performante et polyvalente.
C'est surtout en 1953 que le modèle va trouver son véritable aboutissement. Ayant quitté Maserati pour Stanguellini, Alberto Massimino laisse une place qui va être prise par Gioacchino Colombo, connu pour ses travaux chez Alfa Romeo et futur concepteur du V12 Ferrari que l'on qualifie de son nom. Colombo parfait l'adaptation du moteur six-cylindres double arbre et double allumage à la version sport dont la suspension est légèrement modifiée et qui est alors définie comme A6GCS/53. Commercialisée sous l'appellation "Maserati Sport 2000", elle dispose de 170 ch à 7 300 tr/mn et reçoit une toute nouvelle carrosserie qui, toujours réalisée par Fantuzzi ou par Fiandri et Malagoli, abandonne la configuration "ailes vélo" au profit d'une forme très enveloppante qui combine élégance et aérodynamisme.
Dans cette configuration, la barquette A6GCS/53 va faire merveille. Produite à 52 exemplaires (dont 47 barquettes Fantuzzi et Fiandri et Malagoli), cette voiture légère va devenir une animatrice redoutée des courses de côte ou épreuves sur route, comme les Mille Miglia (victoire de catégorie en 1953 et troisième au classement général en 1954) ou la Targa Florio.
C'est un modèle historiquement important, tant esthétiquement que techniquement, première pierre du renouveau de Maserati en compétition au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale. Il donnera notamment naissance aux futures 200 S.
Cette A6 GCS #2087 sort d'usine le 4 février 1955 (copie du bulletin de sortie) pour être livrée à son premier propriétaire, le pilote turinnois Attilio Buffa. Cette année-là, il engage #2087 à la course de côte de Torricelle qu'il termine à la 5ème place au général, puis prend part aux Mille Miglia sous le numéro de course 645. De Brescia, ville de départ de la course, il rejoindra Rome en seulement 6h 3min et 4 secondes mais abandonnera la course entre Florence et Bologne sur problème mécanique alors qu'il était à la 13e place ! La voiture est alors rouge, tout comme la sellerie et elle est équipée d'un appuie-tête profilé, ce qui n'est pas le cas des autres Maserati A6 GCS/53. Il faut rappeler que la même année, Stirling Moss et le journaliste Denis Jenkinson (copilote), parcoururent les 1618 kms en 10 heures 7 minutes et 48 secondes à la vitesse moyenne de 160 km/h dans une Mercedes 300SLR. Le 15 mai, Buffa pilotera la voiture aux 6 Heures de Bari qu'il terminera à la 7ème place, puis au Parmes-Poggio di Berceto, terminant 4ème au général. Le 26 juin de la même année, il terminera 3e de la course de côte de Trieste-Opicina, finira 6ème au général au Aostes-Grand Saint Bernard, puis remportera le 28 août la course de côte Selva di Fasano au volant de #2087. Il termina la saison 1955 avec une 4ème place lors de la course de côte Treponti-Castelnuovo. L'année suivante, le 25 mars, il débuta la nouvelle saison avec une 6ème place au général lors de la course de côte de Torricelle, puis, le 22 avril 1956, Buffa la pilote de nouveau lors de la course de côte Coppa della Consuma. Le parcours très sinueux favorise les voitures légères et très maniables et même moins puissantes. C'est en effet une Osca 1500 qui réalise le meilleur temps devant une Ferrari 500TR et la Maserati de Buffa. Il arrive néanmoins devant la Maserati officielle de Musso, la 3L de Gerini et même la Gordini 3L de Bordoni. Le 10 mai, il se retrouve 3e de la course de cote Palermo-Monte Pellegrino au volant de sa Maserati. Le 1er juillet, Buffa engage sa Maserati à la course de cote de Bolzano-Mendola et termine second. Il s'agit bien de la même voiture qu'aux Mille Miglia 1955, avec son profilage de tête, le rétroviseur central profilé et la même calandre avec la seule barrette horizontale tenant le trident central de part et d'autre. #2087 a la particularité d'avoir sur le côté de l'aile avant gauche, une grille pour évacuer l'air chaud des sorties d'échappement qui passent devant les pieds du pilote. Le 22 juillet, Buffa remporte sa classe avec la voiture et termine 4ème au général lors de la course Aostes - Grand Saint Bernard. Le 28 août, #2087 termine 2e de la course de cote Selva di Fasano, et le 28 octobre, il participe à la course de cote de Treponti-Castelnuovo et termine 1er de la dernière course de la saison 56, Sassi-Superga, où il est déclaré champion d'Italie de la Montagne pour la saison 56. Sa Maserati #2087 est aisément identifiable avec le trident toujours fixé par une seule barrette dans la calandre, son rétroviseur caréné, le profilage de tête et sa grille sur l'aile avant gauche. Pour la saison 1957, Buffa s'offre une nouvelle 200S et son A6GCS passe entre les mains de Odoardo Govoni, célèbre pilote italien. Govoni l'engagera dans de nombreuses courses en commençant par celle du Torricelle le 31 mars 1957 où il termine 2e derrière une Maserati 200 SI plus moderne. Il termine les différentes courses suivantes à la 2e ou 3e place, puis remporte la dernière à l'autodrome de Vallelunga. Toutes les courses de #2087 sont confirmés par Adolfo Orsi et répertoriées dans l'excellent rapport d'expertise historique réalisé par Christian Huet en 2008.
Très heureux des résultats de l'A6GCS acquise auprès de Buffa l'année précédente, Giovoni achète, pour la saison suivante l'ancienne 200S du pilote et vend #2087 au pilote Suisse Edmond Laub, de Lausanne.
En 1958, Laub pilote très régulièrement la voiture en Suisse, en France et en Belgique, et il terminera second du Championnat Suisse (dans la catégorie voitures de sport) cette année là. Il courera également avec la voiture durant les années 1959 et 1960.
Au début des années 70, soit quelques dix ans plus tard, #2087 est répertoriée chez le collectionneur Sid Colberg à San Francisco par l'historien Luigi Orsini. Elle passe ensuite en 1978 entre les mains de Rudy Pas, marchand hollandais spécialisé dans les Maserati de course, qui la rachète à Colberg pour un peu plus de 10 000USD ; elle était alors à restaurer mais portait bien les numéros châssis et moteur 2087. Une photo, qui se trouve aujourd'hui dans le dossier, sera alors prise sur place. Le 10 juin 1979, #2087 change de mains au profit du collectionneur anglais Andrew Fellowes pour 15 000 GBP par l'intermédiaire du marchand italien Massimo Colombo. La carrosserie est refaite et des barres stabilisatrices sont posées. Elle participe alors à de très nombreuses épreuves sur circuit de 1980 à 1983. La liste de ses participations est relatée dans un courrier de Fellowes à l'un des propriétaires suivants, Anthony McLean, avocat anglais demeurant près de Genève. Dans cette lettre, il décrit la voiture ainsi : " J'ai un très bon souvenir de la voiture. Vous pouvez la lancer dans une boucle, bien qu'elle puisse chasser, elle se redresse aisément. Willie Green, qui l'avait testé en décembre 1976 pour le magazine Old Motors, la considérait comme l'une des meilleures Maserati qu'il avait conduite ". Entre 1984 et 1989, elle participe à des épreuves historiques entre les mains de son propriétaire suivant, le Comte Vittorio Zanon. En 1990, elle est rachetée par Rudy Pas qui l'expose au Salon Rétomobile et la vend alors à Anthony McLean. Ce dernier confie #2087 à la maison anglaise Brooks, en 1993, dans le cadre d'une vente aux enchères à Monaco. Elle est alors vendue à un collectionneur français bien connu du sud-est de la France qui la même année la vend au propriétaire actuel. Ce dernier participera à six reprises aux Mille Miglia historiques et au Mans Classic, restant impressionné par la maniabilité et la modernité de la Maserati.
Il est important de noter que le Club Maserati France confirme, dans un courrier du 11 février 1998, que cette Maserati A6 GCS/53 - #2087, a bien été identifiée à deux reprises comme étant l'authentique châssis 2087 après inspection à l'usine de Modène, grâce à Anthony McLean qui l'avait emmenée.
Dans son rapport d'expertise, parmi les détails intéressants que Christian Huet souligne, il précise que " les tambours de freins avant sont de type A6GCM. Or, sur la fiche de montage originale est mentionné " Tamburi A6 GCS ", mais ils ont dû être montés pour la saison 1956, car plusieurs A6 GCS sont équipées de ce type de tambours ". Après dépose des tambours de frein, Christian Huet a constaté que le numéro 2048-1 était frappé à l'intérieur. " Ce numéro correspond à celui d'un châssis d'une des monoplaces A6 GCM engagée par l'usine Maserati et principalement piloté par Juan Manuel Fangio en 1953 ".
Christian Huet conclue son rapport d'expertise, très précis, avec les mots suivants :
" Les tambours de freins ont été remplacés et les supports d'amortisseurs ont été modifiés lors de l'évolution sportive de cette Maserati pour améliorer sa compétitivité de 1955 à 1957. Le châssis a subi plusieurs accidents et en porte encore les traces (les légères déformations sur le châssis encore présentes dues à son utilisation intensive en courses au milieu des années 50 ont été précisément répertoriées et photographiées par l'expert). La superstructure de la carrosserie et la carrosserie ont été en partie remplacées lors de diverses réparations pendant la période de son palmarès, mais aussi lors de la restauration au début des années 80 aux USA et de celles réalisées en Europe ". Huet conseille à son propriétaire, pour la précision historique, de remettre sa carrosserie en conformité avec celle d'origine en rajoutant le profilage de tête à l'arrière gauche, une grille sur le côté de l'aile avant gauche, deux écopes d'évacuation d'air à l'arrière du capot moteur et une grille de calandre avec un grand trident dans un cercle maintenu par une barrette de chaque côté. C'est ce que fera réaliser le propriétaire. La voiture sera d'ailleurs livrée au futur acquéreur avec le pare-brise long, les quatres roues corsa d'époque et d'origine, la calandre et le couple conique d'origine pour les courses de cote monté à l'époque.
Avec son moteur six cylindres, double arbre à cames en tête, double allumage, carter sec, avec une cylindrée de 1985,6 cm3 développant pas loin de 180 ch pour un poids se situant autour de 740 kg, nous vous laissons imaginer l'agilité de ce Spyder dont l'essai restera graver dans nos mémoires. Cette A6 GCS/53 est une œuvre d'art, certainement une des automobiles les plus emblématiques et les plus admirables des années 50 chez Maserati. Elle sera livrée avec un dossier historique très important, contenu dans une valise, incluant tous les documents énumérés dans ce texte, des photographies historiques, des courriers multiples entre les propriétaires successifs, le rapport très précis de Christian Huet et l'attestation Maserati.
Cette Maserati A6 GCS/53 #2087, équipé de son moteur d'origine n°2087, est un des rares exemplaires sur la soixantaine construits et une des rares survivantes de cette époque magique de ces Championnats italiens où les meilleurs pilotes prenaient les plus grands risques pour arracher la victoire. Elle possède aujourd'hui la majeure partie de ses composants d'origine, à savoir son châssis, son moteur ainsi qu'une grande partie de sa carrosserie. Sa boîte en magnésium et son pont sont conformes. Ayant de surcroît participée aux Mille Miglia à la grande époque et ayant permis à Attilio Buffa, son premier propriétaire, de remporter le Championnat 1956 italien de la Montagne, il s'agit d'une opportunité rare d'emporter un des joyaux de Maserati hautement éligible pour la plupart des courses historiques, Le Mans Classic, les Mille Miglia ou les autres grandes manifestations sportives internationales.
French title
Chassis n° 2087
Engine n°2087
- J-G Roger collection
- N°645 in 1955 Mille Miglia, driven by Attilio Buffa
- Excellent, documented, period Italian racing history
- One of the most stunning competition Maserati
- Examined and authenticated by the factory
- Eligible for international historic race events
In 1947, the contract between the Maserati brothers and the Orsi family concerning the running of the company expired and management of Maserati became the sole responsibility of the latter. Before finally leaving the company bearing their name, the brothers Ernesto, Ettore and Bindo Maserati developed a new model, the "1500 Gran Turismo", Tipo A6 (for "Alfieri" and "6-cylinders"). This had an unusual Pinin Farina body with retractable headlights and a 1.5-litre OHC six-cylinder engine. The engineer Alberto Massimino had also been involved in the project, to ensure technical continuity after the founders of the marque left.
During this post-war period, there was a renewed involvement in racing, and the A6 engine served as a base for other versions used in competition cars. Thus, the A6G CS (G for "ghisa", cast iron block, and CS for "Corsa Sport") was fitted with a 2-litre version of the same engine, housed in a minimalist two-seater body with a single central headlight and cycle wings, designed by Medardo Fantuzzi. This triple carburettor CS version was capable of 130 bhp at 6 000 bhp. This car was also tested with the twin-cam engine designed in 1951 by Massimino for the A6GCM (Corsa Monoposto), a Formula 2 single seater that ran in the World Championship from 1953.
Gilco was given the task of building the chassis. It had a fairly classical design with a triangular front axle and a rigid rear axle with leaf springs. This was well thought out and the car proved to be powerful and versatile.
It was in 1953 that the model found its perfect form. Having left Maserati for Stanguellini, Alberto Massimino left a space that was filled by Gioacchino Colombo, known for his work at Alfa Romeo, and the future designer of the V12 Ferrari engine that took his name. Colombo perfected the development of the twin-cam, twin-ignition six-cylinder engine adapted for the sports version, and with its lightly modified suspension, this became the A6GCS/53. Marketed as the " Maserati Sport 2000 ", the car was capable of 170 bhp at 7 300 rpm. It received a totally new body, again designed by Fantuzzi, and built by Fantuzzi and by Fiandri & Malagoli that abandoned the " cycle wings " in favour of a more enveloping form that was both aerodynamic and elegant.
In this configuration, the A6GCS/53 barchetta worked wonders. 52 examples were built (including 47 Fantuzzi and Fiandri & Malagoli barchettas), and this lightweight car became a ferocious and feared competitor in hillclimb and road race events, such as the Mille Miglia (class win in 1953 and third overall in 1954) and the Targa Florio.
This was a historically important model, both aesthetically and technically, laying the foundations for Maserati's revival in competition after the Second World War. It also gave rise to the future 200 S.
This A6 GCS #2087 left the factory on 4 February 1955 (as stated on copy of the discharge note) to be delivered to its first owner, the racing driver from Turin, Attilio Buffa. He entered #2087 in the Torricelle hill-climb and he finished 5th overall. Then Buffa drove it in the Mille Miglia, with race number 645. He reached Rome from the start of the race, in Brescia, in 6h 3min and 4 seconds, but had to retire with a mechanical problem between Florence and Bologna, while in 13th place! The car was red at this time, with red upholstery and a profiled head-rest that was different to the other Maserati A6 GCS/53. It is worth remembering that the same year, Stirling Moss and his journalist co-driver Denis Jenkinson covered the 1,618 kms in 10 hours 7 minutes and 48 seconds travelling at an average of 160 km/h in a Mercedes 300SLR. On May 15 Buffa drove the car in the Bari 6 hours race and he arrived 7th overall, then at the Parma-Poggio di Berceto and he arrived 4th overall. On 26 June that year, Buffa finished 3rd in the Trieste-Opicina hillclimb, he arrived 6th overall at the Aosta-Gran San Bernardo and won the Selva di Fasano hillclimb on 28 August, driving this car. He finished the 1955 season with a 4th place at the Treponti-Castelnuovo hill climb. The following year, on 25 March started again the racing season with a 6th overall in the Torricelle hill-climb, then on 22 April, Buffa drove it in the Coppa Della Consuma hillclimb. The very windy route favoured lightweight cars that were easy to handle and possibly less powerful. In fact it was an Osca 1500 that recorded the quickest time, ahead of a Ferrari 500TR and Buffa's Maserati, who nevertheless finished ahead of Musso's official Maserati, Gerini's 3-litre car and even Bordoni's 3-litre Gordini. On 10 May he came 3rd in the Palermo-Monte Pellegrino hillclimb, and raced the Bolzano-Mendola hillclimb on 1 July, arriving second. This was the same car he had raced in the 1955 Mille Miglia, with its shaped head-rest, central profiled rear view mirror, and the same front grille with a single horizontal bar supporting a central trident on either side. Chassis #2087 also had a distinctive feature on the side of the left front wing. This was a grille allowing hot air to escape from the exhaust that passed in front of the driver's feet. On 22 July Buffa drove the car first in class and 4th overall in the Aosta-Gran San Bernardo hill climb On 28 August, #2087 finished 2nd in the Selva di Fasano hillclimb and in October he took part in the Treponti-Castelnuovo hillclimb, and on 28 October he went on to win the last race of the 1956 season at Sassi-Superga, where he was declared 1956 Italian Hill climb Champion. His Maserati #2087 is easy to identify, with the Trident centred on a single bar on the front grille, a streamlined rear view mirror, profiled head-rest and a grille on the front left wing. For the 1957 Buffa purchased a new 200S and his A6GCS went to the famous Italian driver Odoardo Govoni. Govoni entered numerous races, the first being at Torricelle on 31 March 1957, where he came 2nd behind a more modern Maserati 200 SI. He finished 2nd or 3rd in the many races of the 1957 season, winning the last race at the Vallelunga Autodrome. All competitions entered by #2087 have been confirmed by Adolfo Orsi and are recorded in the excellent historic inspection report carried out by Christian Huet in 2008.
Govoni was so happy of the A6GCS purchased by Buffa the year before that he purchased in 1958 also Buffa's used 200SI and sold #2087 to the Swiss driver Edmond Laub from Lausanne. In 1958, Laub raced extensively the car in Suisse, France and Belgium and he arrived second in the Swiss Championship (Sport car class). Laub raced the car also in 1959 and 1960.
Some ten years later, in the early 1970s, #2087 was identified by the historian Luigi Orsini, as belonging to the collector Sid Colberg in San Francisco. In 1978 it passed into the hands of Rudy Pas, the Dutch dealer, specialising in Maserati competition cars. He bought it from Colberg for just over 10.000USD, with the correct chassis and engine numbers 2087 and in need of restoration. A photo in the file places the car here at this date. On 10 June 1979, #2087 changed hands once more, going to the British collector Andrew Fellowes for the sum of 15 000 GBP, sold through the Italian dealer Massimo Colombo. The coachwork had been re-done and anti-roll bar fitted. The car participated in numerous circuit races between 1980 and 1983. These events are listed in a letter from Fellowes to one of the future owners, Anthony McLean, the British lawyer living near Geneva. In this letter, Fellowes described the car : " I have great memories of the car. You could throw it into a corner and even if you made it drift, it recovered itself easily. Willie Green, who had driven the car in December 1976 for the magazine Old Motors, thought it was one of the best Maseratis he had driven ". Between 1984 and 1989, the car took part in various historic events driven by its next owner, Count Vittorio Zanon. It was then bought back by Rudy Pas in 1990. He exhibited the car at Salon Retromobile, and sold it to Anthony McLean. McLean consigned #2087 to the British auction house Brooks in 1993, where it was sold at auction in Monaco. The buyer was a well-known French collector from the south east of France, who sold it the same year to the current owner. Since then the owner has taken part six times in the Mille Miglia historic and also Le Mans Classic, remaining impressed by how well the car handles and how modern it feels to drive.
It is important to note that the Club Maserati France has confirmed, in a letter dated 11 February 1998, that this Maserati A6 GCS/53 - #2087, was twice identified as being the genuine chassis 2087, having been taken by Anthony McLean to the factory in Modena to be inspected.
In his inspection report, Christian Huet points out various interesting details of the car, stating that " the front drum brakes are Type A6GCM. The original assembly sheet mentions " Tamburi A6 GCS ", but these must have been fitted for the 1956 season, as several A6 GCS were fitted with this type of drum brakes ". After taking off the brake drums, Christian Huet noted that the number 2048-1 was stamped inside. " This number corresponds to one of the single-seater A6 GCM chassis campaigned by the Maserati factory and driven principally by Juan Manuel Fangio in 1953".
Christian Huet concludes his report precisely, with the following words : " The drum brakes were replaced and the shock absorber supports were modified during the sporting evolution of this Maserati to improve its competitiveness between 1955 and 1957. The chassis still bears traces of several knocks it has suffered (slight distortions still present in the chassis caused by its intensive use in competition in the mid-1950s have been meticulously recorded and photographed by the expert). The superstructure of the bodywork, and the bodywork itself have been partly replaced during various repairs carried out during its racing career, as well as during its restoration at the start of the 1980s in the US, and also in Europe ". Huet advised the owner, for the sake of historical accuracy, to return the body to its original configuration, by adding the correct profiling to the rear left head-rest, a grille on the side of the front left wing, two air vents at the back of the bonnet, and a radiator grille with a large trident in a circle supported by a bar either side. This is exactly what the owner did. The car will be delivered to the future owner with the long windscreen, the four original, period corsa wheels, the grille and original conical torque fitted in period for hillclimbing.
With its six-cylinder, twin-overhead cam, twin-ignition, dry sump engine, with a capacity of 1985.6cc producing close to 180 bhp in a car weighing around 740kg, we leave you to imagine the agility of this Spyder. The test-drive we carried out will remain engraved in our memories for ever. This A6GCS/53 is a work of art, and without a doubt one of the most iconic and revered Maserati automobiles of the 1950s. It will be delivered with an extensive history file, contained in a suitcase, that includes all the documents mentioned in this description, historic photographs, correspondence between successive owners, the detailed report by Christian Huet and Maserati attestation.
This Maserati A6GCS/53 #2087, complete with the original engine n°2087, is one of the rare 60 examples built, and one of very few survivors from this magical era of Italian championships where the greatest drivers took the biggest risks to snatch victory. Today, it retains a large part of its original components, namely its chassis, engine and much of the bodywork. The magnesium gearbox and differential conform. With the added accomplishment of having participated in the Mille Miglia in period and winning the 1956 Italian Championship of the Mountain for its first owner, Attilio Buffa, here is a rare opportunity to acquire one of the jewels in Maserati's crown. It is highly eligible for prestigious historic events such as Le Mans Classis, Mille Miglia and other major international sporting events.
Photos © Xavier de Nombel