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Jean-Joseph CARRIÈS 1855-1894
Masque grotesque pour la " Porte de Parsifal " - Circa 1892 Masque grotesque pour la " Porte de Parsifal " - Circa 1892
Estimation:
€8,000 - €10,000
Sold :
€9,100

Lot details

Masque grotesque pour la " Porte de Parsifal " - Circa 1892 Masque grotesque pour la " Porte de Parsifal " - Circa 1892

Bas-relief en grès émaillé brun et vert (un manque et éclats).
Numéroté " HF4 " sur la tranche inférieure et " HF5 " sur la tranche supérieure.
33 x 43 cm

Provenance :
Acquis par le grand-père de l'actuel propriétaire dans les années 1920 et présenté comme élément décoratif avec un ensemble de fragments architecturaux de différentes époques en façade de sa propriété dans la Bresse.

Historique :
Le sujet ainsi que la numérotation présente sur les tranches de notre fragment permettent de penser qu'il s'agit de l'un des éléments de la porte de Parsifal commandée à Jean Carriès par Winnaretta Singer, princesse de Scey-Montbéliard, en 1890. Passionnée par la musique de Wagner, Winnaretta avait envisagé de rendre hommage au musicien en élevant dans son atelier une porte monumentale dont la réalisation est confiée à Jean Carriès. Le céramiste fit appel à Eugène Grasset qui conçut un projet dont il reste un dessin daté du 16 janvier 1890, conservé au Musée des Arts décoratifs. Finalement les carreaux réalisés par Carriès se révèleront très éloignés du projet initial. Le céramiste priviligiant les masques grotesques et animaux fantastiques. Jean Carriès ne vint hélas jamais à bout de ce projet de grande ampleur qui posait un certain nombre de problèmes techniques. En 1894, alors que Winnaretta semble décidée à mettre un terme à cette réalisation longue et coûteuse, Jean Carriès décède de pleurésie et d'épuisement. De nombreux éléments de grès qui devaient composer cette porte de Parsifal ainsi que des essais non retenus sont aujourd'hui conservés au Petit Palais à Paris. Cet ensemble a fait l'objet d'un inventaire lors de l'exposition consacrée au céramiste en 2007. Le fragment que nous présentons à la vente aujourd'hui est resté dans la même famille depuis les années 1920. Non répertorié jusqu'à ce jour, il est une redécouverte.

Bibliographie :
Amélie Simier, Jean Carriès (1855-1894) la matière de l'étrange, Éditions Paris-Musées 2007, Les Musées de la Ville de Paris, 2007, masque de l'homme barbu de la porte de Persifal similaire au nôtre reproduit p. 145, 146,147.

A glazed stoneware low relief by Jean-Joseph Carriès for the Parcifal door; circa 1892; numbered "HF4" and "HF5"; 12.99 x 16.92 in.

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