Panneau décoratif en lap à décor en relief
de trois personnages stylisés.
Edition de Pierre Séailles de 1988.
Signé en bas à droite.
124 cm x 63 cm (48,81 x 24,80 in.)
Provenance :
Vente Sotheby's Monaco, 23 avril 1989, lot 671.
Collection particulière, Monaco.
Bibliographie :
Gaston Derys, "Les Arts Décoratifs", L'Art Vivant, 1er mars 1928, p.187 pour un modèle en plâtre; L'Art Décoratif Français, 1928, p. 55. Ouvrage collectif, Joël et Jan Martel sculpteurs 1896-1966, Éditions Gallimard - Electa, Paris, 1996, variante de notre modèle en lakarmé
p. 160.
A LAP RECTANGULAR BAS-RELIEF; SIGNED LOWER RIGHT
Pièce unique en Lap, "La danse" est un témoignage de la modernité des frères Martel dans le paysage artistique des années vingt.
Au-delà des appropriations évidentes des solutions cubistes, ce bas-relief est particulièrement intéressant en raison du choix du matériau. Les Martel exploitent en effet ici, en collaboration avec Speranza Calo Séailles, les possibilités esthétiques offertes par le Lap, ce ciment pauvre en fer dans lequel ont été ajoutés des pigments minéraux. Proche du mouvement moderne, il était naturel que les frères Martel s'intéressent à ce matériau totalement nouveau. Ils deviennent ainsi des fidèles de la fabrique de Lap d'Antony et de grands amis de la famille Seailles. Le bas-relief que nous présentons aujourd'hui, réalisé vers 1928, associant le thème de la danse, l'esthétique cubiste et le Lap, est emblématique de l'avant-garde française de la fin
des années vingt.
Rappelons enfin que "La danse" est à l'origine un trumeau, qui faisait pendant
à "La musique", conçu par les Martel pour la salle Hoche à Paris à la fin des années vingt. Profondément sensibles à l'art de la danse, thème par ailleurs en vogue à l'époque, les frères Martel reprendront les compositions de la salle Hoche en des panneaux décoratifs de plus petite taille à l'instar de notre bas-relief, destinés aux collectionneurs privés.
"La Danse", réalisée en Lap ou en Lakarmé, est notamment exposée en 1928 et 1932 au Salon des Indépendants et en 1931 au Salon de l'Union des artistes modernes. Chaque panneau en Lap possède ses propres nuances de couleurs, nées du travail minutieux de l'artiste et de la magie de la transformation de la matière, et doit être appréhendé comme une œuvre unique.